Vote La Finlande devient le seizième membre de l'UE à adopter le projet de traité constitutionnel La Finlande est devenue, mardi 5 décembre, le seizième pays de l'Union européenne à ratifier le projet de traité constitutionnel européen mis en veille après son rejet lors de référendums en France et aux Pays-Bas en 2005, a annoncé le Parlement monocaméral du pays nordique. Les députés finlandais ont approuvé à une écrasante majorité – cent vingt-cinq voix pour et trente-neuf contre – ce texte censé faciliter le fonctionnement de l'Union élargie à vingt-cinq et préparer tout futur élargissement. Le vote sans appel des députés finlandais en faveur du projet de traité constitutionnel européen a une portée exclusivement symbolique, car le texte, qui doit être impérativement ratifié par l'ensemble des vingt-cinq pays membres de l'UE, n'entrera probablement jamais en vigueur en l'état. Mais la Finlande, qui assume la présidence tournante de l'Union européenne jusqu'au 31 décembre, entendait envoyer un signal fort avant la relance des discussions sur la réforme des institutions européennes prévue sous présidence allemande au premier semestre 2007."Le traité constitutionnel était un tout équilibré. Une réforme dont l'Europe a besoin", a déclaré de Bruxelles le premier ministre finlandais Matti Vanhanen, qui n'a de ce fait pas pu prendre part au scrutin. SEPT PAYS N'ONT PAS RATIFIÉ LE TRAITÉ Le traité a été mis en veille après son rejet par les électeurs français et néerlandais lors des référendums organisés en 2005, et Paris et La Haye ont exclu de représenter le même texte au suffrage. En juin 2006, le Conseil européen a décidé de se donner deux ans, entre le début 2007 et la fin 2008, date de la fin de la présidence française de l'Union européenne, pour dégager une solution sur la Constitution. L'Allemagne entend relancer très rapidement les consultations, dont la chancelière allemande, Angela Merkel, rendra compte au Conseil européen de juin 2007. Sept pays n'ont pas ratifié le traité, ayant suspendu leur processus de ratification : le Royaume-Uni, la Pologne, le Portugal, le Danemark, la République tchèque, l'Irlande et la Suède. Seule la République tchèque pourrait se prononcer, par référendum, dans les mois à venir.