Début La Fête de la Science a débuté ce lundi, de Lille à Nouméa. Pendant une semaine, il sera question d'expériences, de débats et d'animations en tous genres. La 14e édition de la Fête de la Science, qui a débuté ce lundi, bénéficiera-t-elle de "l'effet Nobel" ? L'obtention du prix Nobel de chimie par Yves Chauvin, mercredi dernier (cliquez ici pour lire l'article), vient à point pour rappeler l'excellence de la Recherche française, malgré le manque de moyens dénoncé par les blouses blanches et la crise de vocations qui met en péril son avenir (cliquez ici pour lire l'article). Autant de problèmes qui seront mis entre parenthèses pendant une semaine de festivités pour apprendre, réfléchir et découvrir en s'amusant. Laboratoires et organismes scientifiques ouvrent une fois de plus leurs portes tandis que la Recherche descend dans la rue, dans le cadre de Cafés et de Villages des sciences. Jusqu'à dimanche, le public peut ainsi découvrir le travail quotidien des scientifiques, leur poser des questions, assister et participer à des expérimentations. Le ministère délégué à la Recherche annonce "un foisonnement d'initiatives où le théâtre, la musique, le cinéma et même la gastronomie [la Semaine du goût débute également ce lundi, NDLR] s'associent à la chimie, la biologie, l'ethnologie, aux mathématiques..." Année mondiale de la Physique oblige, cette discipline est "la thématique phare" de la manifestation. Il sera également question d'éthique — "c'est l'affaire de tous !", précise le ministère — et des "collaborations fructueuses" entre chercheurs et industriels mais aussi entre les chercheurs de l'Union européenne (cliquez ici pour découvrir le programme complet des manifestations). De Baie-Mahault à Colmar A Strasbourg, des "manipulations de chimie ludiques et scientifiques" seront organisées au Village des sciences tandis qu'à Brest, les curieux pourront étudier le requin pèlerin à distance. Les écoliers de Bourg-en-Bresse pourront faire la fine bouche, en testant leurs papilles et leur nez lors d'ateliers du goût. Les "cancres" de Nevers qui excellent en envois d'avions en papier apprendront à améliorer les performances de leurs appareils. Les Toulonnais se replongeront dans l'expédition d'Egypte, lorsque des savants quittèrent la cité varoise avec la flotte de Napoléon. A Nantes et Amiens, les célébrations du centenaire de la mort de Jules Verne (cliquez ici pour lire l'article) se poursuivront sous un éclairage scientifico-ludique. A Schoelcher, en Martinique, le vol du colibri sera décortiqué ; à Baie-Mahault, en Guadeloupe, c'est la communication physique des insectes qui sera étudiée à la loupe. Au Jardin du Luxembourg, à Paris, le CNRS exposera les travaux menés en Guyane : le public y découvrira tortues luth, pièges de fourmis, grenouilles grimpeuses et vers de terre ingénieurs. A Boulogne-sur-Mer, l'Ifremer évoquera l'état des ressources halieutiques. A Colmar, l'Inra expliquera pour quoi "les microbes sont nos amis". A la Cité des Sciences, à Paris, le Cnes répondra à la question : "L'espace comment ça marche, à quoi ça sert ?" Après lecture de ce florilège, qui peut encore prétendre que la science est ennuyeuse ? Le ministre met la main à la pâte A l'occasion de la Fête de la Science, le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, François Goulard, a donné lundi un cours de physique à une classe de terminale S du lycée Baggio de Lille. Sujet : la radioactivité. "La science est ce qu'on en fait", elle "s'oppose à l'obscurantisme", a déclaré François Goulard devant 34 élèves attentifs et visiblement un peu impressionnés. "Certains élèves ont déjà une vocation scientifique et je m'en réjouis", a poursuivi le ministre après son cours. Et de souligner : "On aura besoin demain de jeunes gens et de jeunes filles qui aiment la science, qui aient envie de faire des études scientifiques". photo : DR