Annonce La droite espagnole perd la GaliceLa droite a perdu le pouvoir en Galice, région dont était originaire Franco, selon des résultats officiels. Après le décompte lundi 27 juin du vote des émigrés de cette région du nord-ouest de l'Espagne aux élections régionales, ouvrant la voie à un gouvernement de coalition entre socialistes et nationalistes de gauche, le Parti populaire (PP, droite), formation ayant obtenu le plus de sièges (37), perd la majorité absolue qu'il détenait depuis 1989. Fraga, survivant de l'ère franquiste Manuel Fraga, dernier rescapé politique de la dictature de Francisco Franco, a perdu sa majorité en Galice, région isolée du nord-ouest de l'Espagne qu'il dirige depuis seize ans. Fraga, 82 ans, considéré comme un personnage modéré en tant que ministre de l'information et du tourisme au temps de Franco, avait fondé un parti précurseur du PP après la mort du dictateur en 1975. Beaucoup lui reconnaissent d'avoir forgé la droite politique moderne de l'Espagne. Fraga s'était vu vivement reprocher en 2002 sa gestion de la marée noire provoquée par l'accident du pétrolier "Prestige", une catastrophe pour la région.[-] fermer La défaite du PP met fin aux espoirs de Manuel Fraga Iribarne, 82 ans, ancien ministre de Franco, d'effectuer un cinquième mandat consécutif à la tête du parlement régional. Par ailleur, le fait de perdre le contrôle d'un fief traditionnel du PP est un revers majeur pour un parti battu en mars 2004 aux élections législatives et qui a perdu des sièges aux élections d'avril 2005 au Pays basque.LE PARTI POPULAIRE PERD DE L'INFLUENCEL'unique siège qui restait à attribuer à l'issue du scrutin du 19 juin, qui n'avait pas dégagé de majorité absolue, est échu au Parti socialiste. Le Parti socialiste et ses 25 sièges, formera avec le Bloc nationaliste galicien (BNG) qui détient 13 sièges, un gouvernement présidé par le socialiste Emilio Perez Tourino. "Les urnes ont parlé, elles ont voté pour le changement", s'est réjoui M. Tourino, affirmant que le résultat "ouvre la porte à l'alternance politique en Galice", une région dominée par la droite depuis la mise en place de la communauté autonome en 1981.Les Galiciens de l'étranger, qui ont décidé du résultat du scrutin, résident pour un tiers d'entre eux en Argentine (100 857), le reste étant essentiellement réparti entre la Suisse (33 020), le Venezuela (30 403), l'Uruguay (27 618) et le Brésil (25 329). Ces émigrés sont issus de l'exode de plus de deux millions de personnes entre la fin du XIXe et la première moitié du XXe siècle, poussés par une famine née, comme en Irlande, de la maladie de la pomme de terre, puis par la répression du régime franquiste (1939-1975).Avec la perte de la Galice, le Parti populaire, dont l'influence dépend plus que jamais de son assise régionale depuis la défaite aux élections législatives de mars 2004 face aux socialistes, ne contrôle plus que huit communautés autonomes sur 17. Il détient notamment Madrid, Valence et la Castille-et-Léon.
