Dernier/e La dernière tour d'AZF foudroyée La destruction ce dimanche matin de la dernière cheminée de béton de l'usine AZF était entourée de nombreuses mesures de sécurité concernant les riverains, le réseau routier et même aérien. La chute en images sur tf1.fr. La dernière cheminée de béton du site de l'usine AZF de Toulouse a été détruite par foudroyage dimanche en milieu de matinée. La tour de béton, ancienne cheminée de la chaudière centrale de l'usine mesurant 81 mètres de haut et pesant 730 tonnes, est lentement tombée de tout son long sur un lit de béton concassé et de terre meuble, après l'explosion d'une charge de 8 kg à sa base, déclenchée à 10h30 dimanche. La technique utilisée pour faire tomber l'ouvrage, est similaire à la manière d'abattre un arbre, a expliqué Hervé Chauvier, directeur de la communication du groupe Total pour le grand sud-ouest. "C'est comme si on donnait un trait de scie à la base et l'ouvrage bascule", a-t-il ajouté. A l'issue du foudroyage, M. Chauvier s'est félicité du bon déroulement de l'opération, qui a mobilisé une centaine de personnes: "l'ouvrage est tombé dans l'axe sud-nord, à quelques mètres près à l'endroit où nous l'avions prévu". LCI Par sécurité, le trafic automobile avait été interrompu entre 10h15 et 10h45 sur la rocade ouest et sud de Toulouse, la Route d'Espagne et l'A64. Le site se trouvant dans l'alignement de la piste de l'aéroport de Toulouse Blagnac, le trafic aérien avait lui aussi été suspendu, entre 10h25 et 10h40. Sur les côteaux de Pech David, qui surplombent AZF, quelques 300 personnes étaient venues voir tomber le dernier vestige de l'usine, où l'explosion d'un hangar d'ammonitrates a fait 30 morts et plusieurs milliers de blessés le 21 septembre 2001. Demi victoire pour des sinistrés Total et 106 familles locataires et propriétaires d'un immeuble détruit par l'explosion sont parvenus lundi à un accord d'indemnisation. L'accord a fixé un remboursement de 98 000 euros pour chacun des 12 appartements T6, et de 72 500 euros pour les 94 appartements T4. Il prévoit également la destruction de l'immeuble aux frais du groupe Total. "Cet accord vient tard et les sommes ne permettent pas d'acheter un bien similaire vu la flambée des prix, mais on revient de tellement loin que c'est aussi une victoire, celle de David contre Goliath", a commenté le président de la copropriété