Condamnation La cour d'assises d'Ille-et-Vilaine l'a reconnu coupable du viol et du meurtre de Caroline Dickinson en juillet 1996. La condamnation est assortie d'une mesure de surêté des deux tiers. L'Espagnol Francisco Arce Montes, 54 ans, a été condamné lundi soir à 30 ans de réclusion criminelle, assortie de la sûreté aux deux tiers (soit 20 ans), par la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine pour le meurtre et le viol de Caroline Dickinson, commis le 18 juillet 1996 à Pleine-Fougères. Après environ quatre heures de délibéré, les jurés n'ont pas suivi les réquisitions de l'avocat général, qui avait demandé la perpétuité assortie d'une surêté de 22 ans. Parlant d'un "crime de prédateur", François-René Aubry avait notamment retenu "l'intention homicide". "C'est bien volontairement qu'il a voulu obstruer le nez et la bouche de la victime avec un grand coton en appuyant longuement sur ce visage jusqu'à ce qu'il ne bouge plus", avait-il lancé.  L'un des deux avocats de la défense, Me Olivier Dersoir, a qualifié cette décision de "mitigé" et "mesuré". "Ce n'est pas la peine maximale à laquelle tout le monde s'attendait, ce qui est assez rassurant", a poursuivi son confrère Me Fabian Lahaie. Les deux avocats entendent consulter leur client avant de décider s'ils font appel ou non. Interrogé une dernière fois avant les délibérations par la présidente, l'accusé s'est montré peu loquace. "Je n'ai rien à ajouter", a-t-il dit, avant de conclure: "J'ai honte". "Reconstruire la vie" Au terme d'une semaine de débats qui n'avait pas éclairé de nombreuses zones d'ombre, Francisco Arce Montes, avait reconnu que ses actes -une "agression sexuelle", a-t-il affirmé sans prononcer le mot "viol"- avaient entraîné le décès de l'adolescente, retrouvée étouffée dans une chambre de l'auberge de jeunesse de Pleine-Fougères. Mais il avait soutenu qu'il n'avait "absolument pas eu l'intention de la tuer", sans fournir d'éléments déterminants à l'appui de sa ligne de défense. "Nous voudrions simplement exprimer notre gratitude envers tous ceux qui nous donné un soutien et rendu ce verdict, qui donne une espèce de justice pour Caroline", a dit le père de la victime, John Dickinson. "A partir d'aujourd'hui, nous pouvons commencer à reconstruire la vie".