Condamnation La cour d'assises des Alpes-Maritimes acquitte Maurice Agnelet pour l'assassinat d'Agnès Le Roux La cour d'assises des Alpes-Maritimes a acquitté, mercredi 19 décembre, l'ancien avocat Maurice Agnelet, jugé pour l'assassinat de son ancienne maîtresse Agnès Le Roux, une des héritières du casino niçois Le palais de la Méditerranée, disparue sans laisser de traces en 1977. L'accusation avait requis une peine de vingt ans de réclusion tandis que la défense avait plaidé l'acquittement. Maurice Agnelet, 68 ans, qui comparaissait libre, a pleuré à l'énoncé du verdict. La famille d'Agnès Le Roux, également présente à l'audience et qui était convaincue de la culpabilité d'Agnelet, a elle aussi éclaté en sanglots. "Mes pensées sont pour Agnès Le Roux. Je pense à mes enfants, quant à moi, on en parlera plus tard", a déclaré Maurice Agnelet à sa sortie du tribunal. "C'est pour Maurice Agnelet une immense victoire et une grande victoire pour la justice", a estimé l'un des avocats de la défense, Me François Saint-Pierre. SELON LA COUR, AGNÈS LE ROUX A BIEN ÉTÉ ASSASSINÉE La cour a jugé qu'Agnès Le Roux avait bien été assassinée même si son corps n'a jamais été retrouvé. En revanche, à la question de savoir si elle avait été assassinée par Agnelet, le jury a répondu "non". L'accusation soutenait que Maurice Agnelet avait fait disparaître Agnès Le Roux après avoir obtenu qu'elle cède ses parts dans le casino niçois du Palais de la Méditerranée à Jean-Dominique Fratoni, patron du casino rival et supposée figure de la pègre locale. Ce dernier est mort en 1994. Le parquet s'appuyait sur un faisceau de présomptions mais ne disposait pas de preuves. Il n'a jamais pu dire quand et comment Agnès Le Roux aurait été tuée. La partie civile, notamment la mère d'Agnès Le Roux, insistait sur les aspects sombres de la personnalité de Maurice Agnelet, décrit comme cynique et cupide par des nombreux témoins du procès.