Accuser La commission d'enquête de l'ONU sur les événements du 25 et 26 mars à Abidjan accuse, dans un rapport accablant, "les plus hautes autorités de l'Etat" ivoirien d'avoir monté une "opération soigneusement planifiée" pour réprimer une manifestation interdite de l'opposition. Le bilan de cette répression, selon un rapport révélé lundi par la radio française RFI, s'élève à 120 morts au moins. Sans compter les cas de tortures, disparitions et arrestations arbitraires, selon l'ONU qui n'hésite pas à parler de "massacres". "Les 25 et 26 mars, des civils innocents ont été tués de façon indiscriminée et des violations massives des droits de l'homme ont été commises. La marche est devenue un prétexte à ce qui s'est avéré être une opération soigneusement planifiée et exécutée par les forces de sécurité, c'est-à-dire la police, la gendarmerie, l'armée ainsi que des unités spéciales et des forces parallèles, sous la direction et la responsabilité des plus hautes autorités de l'Etat", affirme la commission d'enquête qui a séjourné en Côte d'Ivoire du 15 au 28 avril "à la demande des autorités ivoiriennes".