Catastrophe La collision entre deux trains provoquée par une fuite de nitrate d'ammonium, aurait fait jusqu'à 3000 morts ou blessés. La Corée du Nord a implicitement reconnu la catastrophe en faisant appel à la Croix-rouge, mais n'a pas précisé l'ampleur du drame. Quelque 3.000 personnes auraient été tuées ou blessées dans une explosion jeudi dans une gare en Corée du Nord, près de la frontière chinoise, à la suite d'une collision entre deux trains transportant des hydrocarbures, a annoncé la chaîne de télévision sud-coréenne YTN. L'explosion a eu lieu dans la gare de Ryongchon, à 50 kilomètres au sud de la frontière entre la Corée du Nord et la Chine. "L'accident a été provoqué par une fuite de nitrate d'ammonium dans l'un des trains", selon l'agence officielle chinoise citant ce matin l'ambassade de Chine à Pyongyang. L'ambassade chinoise a mis en place une équipe chargée de fournir une assistance aux victimes, a précisé vendredi l'agence. L'agence de presse sud-coréenne Yonhap a ajouté, en citant des sources chinoises, que les morts et les blessés se comptaient par milliers, sans donner d'estimation plus précise.Le gouvernement nord-coréen a implicitement confirmé la catastrophe, sans en indiquer l'ampleur, en demandant à la Croix-Rouge de se rendre sur le lieu de l'accident. "La Croix-Rouge nord-coréenne est en route pour le site, en collaboration avec les autorités", a déclaré John Sparrow, délégué régional de la Croix-Rouge internationale pour l'Asie de l'Est, basé à Pékin. Ils vont constater l'étendue du désastre et confirmer quels sont les besoins".L'état d'urgence a été proclamé dans la région de l'explosion, a rapporté Yonhap. Les autorités nord-coréennes ont immédiatement coupé les liaisons téléphoniques internationales avec la région pour imposer un blocus sur l'information.Les premières informations données par les médias sud-coréens (ceux de Corée du Nord observant le mutisme le plus complet) indiquaient que la gare avait été entièrement détruite par la puissance de la déflagration. Tout le secteur ravagé par l'explosion "a été transformé en ruines et ressemble à une zone qui aurait subi un bombardement massif", a rapporté Yonhap, citant des témoins. Une grande partie des blessés ont été transportés dans des hôpitaux de la ville chinoise de Dandong, de l'autre côté de la frontière, a annoncé la chaîne de télévision MBC de Séoul. Selon d'autres informations de presse, la Chine aurait fermé sa frontière avec la Corée du Nord au niveau de Dandong, ville située sur la ligne de chemin de fer qui mène à Ryongchon.Selon l'agence sud-coréenne, l'explosion est survenue neuf heures après le passage par la gare de Ryongchon du numéro un nord-coréen Kim Jong-Il, qui revenait d'une visite de trois jours en Chine à bord de son train spécial. Mais aucun élément n'indiquait que l'explosion pourrait avoir été liée à une tentative pour tuer Kim Jong-Il.
