Annonce La chambre d'appel du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a confirmé lundi définitivement que le massacre de plus de 7000 Musulmans de Srebrenica en Bosnie orientale en 1995 constituait un génocide. "La Chambre est unanime pour confirmer qu'un génocide s'est produit à Srebrenica", a déclaré lundi le juge américain Theodor Meron en lisant le jugement en appel contre le général serbe de Bosnie, Radislav Krstic. Ce dernier, qui avait été condamné en première instance à 46 ans de prison pour le génocide de plus de 7000 Musulmans de Bosnie en 1995, a néanmoins vu sa peine ramenée à 35 ans. Les Musulmans avaient été éliminés dans les jours suivant la prise de cette enclave musulmane par les forces armées bosno-serbes le 11 juillet 1995.La qualification de génocide avait été contestée, elle ne le sera plus. Le jugement aura un impact sur les procès en cours ou à venir d'autres responsables présumés des tueries. Il fera également jurisprudence dans l'application du droit international, sur la portée de la notion de génocide ou de purification ethnique. La Convention de Genève de 1948 définit le génocide comme "un crime commis avec l'intention de détruire en tout ou en partie un groupe national, ethnique, racial ou religieux".
