Changement La banque change de nom et devient LCL Le Crédit lyonnais nouveau est arrivé La banque s'est dotée d'un nouveau logo et d'une signature qu'elle estime synonyme d'exigence.   Une nouvelle vie commence pour le Crédit lyonnais. Depuis hier, vaste campagne de communication à l'appui, la filiale du Crédit agricole s'appelle LCL Le Crédit lyonnais. Avec cette appellation qui joue la continuité, la banque s'est dotée d'un logo renouvelé et d'une signature qu'elle estime synonyme d'exigence : «Demandez plus à votre argent.» Cette identité neuve s'appuie sur deux idées clés : dédier totalement la banque au marché des particuliers, des professionnels et des PME et valoriser la différence de LCL par rapport au marché français. «Le Lyonnais est en effet le seul établissement français de dimension nationale qui soit exclusivement dédié à la banque de proximité», souligne Georges Pauget, son directeur général. Cette nouvelle étape intervient deux ans après le rachat de l'ancienne banque publique, en juin 2003, par le Crédit agricole. Une période ponctuée, à ses débuts, par le départ progressif de bon nombre d'anciens dirigeants du Lyonnais, et la prise en main de la banque par Georges Pauget. Celui-ci cédera dans quelques mois sa place à Christian Duvillet, mais il prendra dès le 12 septembre la direction générale de la société mère, Crédit agricole SA (CASA), comme successeur de Jean Laurent. Il aura alors largement amorcé le lancement de LCL. Après deux années de restructuration, la filiale de CASA est, en effet, «en avance» sur le plan de 2 400 suppressions d'emplois prévues en quatre ans. La plupart de ses filiales ont été fusionnées avec des sociétés du groupe Crédit agricole exerçant la même activité (les filiales de gestion d'actifs notamment) et ses activités de banque d'affaires ont été regroupées au sein de Calyon. Cette réorganisation a toutefois perturbé l'activité du Lyonnais. Au premier trimestre, son chiffre d'affaires n'a enregistré qu'une modeste progression de 1,1%, très inférieure aux 5,9% de la Société générale sur la même période. Ces performances médiocres expliquent peut-être que le Crédit lyonnais conserve, dans le cadre de son nouveau plan de développement «Crescendo», les objectifs annoncés après la fusion. La banque doit abaisser à 65%, contre 73% aujourd'hui, son coefficient d'exploitation, le ratio clé de la profession qui rapporte les charges au chiffre d'affaires. Surtout, sa société mère espère une croissance du chiffre d'affaires du Lyonnais de 3 à 4% à moyen terme. Mais cette progression sera réalisée en conservant des recettes propres, différentes de celles de l'autre réseau de détail du groupe, géré par les caisses régionales du Crédit agricole. «Nous voulons différencier les deux réseaux», explique Georges Pauget. «Nous cultiverons leurs différences» d'autant plus franchement que les «caractéristiques de leurs relations avec leurs clients ne sont pas les mêmes». Selon le futur patron opérationnel du Crédit agricole, il s'agira de proposer, un peu «à la manière de Peugeot et de Citroën, des produits distincts avec des usines communes». En poussant «au maximum» les deux structures. Le groupe doit, en effet, annoncer d'ici à la fin de l'année le plan de développement de ses caisses régionales.