Mort de Kees Mok

Mort Kees Mok, linguiste néerlandais, grand connaisseur de la littérature occitane, est mort vendredi 12 août à Leyde (Pays-Bas). Il était âgé de 80 ans. Né Quirinus Ignatius Maria Mok, le 30 juillet 1925 à Amsterdam, Kees Mok y fait ses études supérieures de français, qu'il suit à la Sorbonne. Enseignant à l'université d'Amsterdam dès 1955, il y est nommé maître de conférences en 1968, année de publication de sa thèse consacrée à l'"Etude des catégories morphologiques du genre et du nombre dans le français parlé actuel". De 1971 à 1988, il occupe la chaire de linguistique romane à l'université de Leyde. Kees Mok met à profit, depuis 1955, ses séjours réguliers en Périgord, Languedoc et Provence, pour approfondir sa connaissance directe de l'occitan contemporain. Il prolonge ainsi ses travaux sur la langue d'Oc médiévale (notamment son Manuel pratique de morphologie d'ancien occitan ) par de nombreuses enquêtes de terrain et consacre divers articles à certains aspects grammaticaux des écrits de Jasmin, Alphonse Daudet, Jean Boudou, Max Rouquette et Bernard Manciet. Nommé en 1978 chevalier de la Légion d'honneur au titre de son action en faveur du maintien des études françaises aux Pays-Bas, Kees Mok a été, en 1981, cofondateur, et administrateur, puis secrétaire général (1984-1990), enfin président (1990-1993) de l'Association internationale d'études occitanes (AIEO,) qui rassemble plus de quatre cent cinquante spécialistes de vingt-cinq nationalités et dont le VIIIe congrès international se réunira à Bordeaux du 12 au 17 septembre.