Appel Journée d'action pour les 35 heures le 5 février à l'appel de 4 syndicats CFTC, FO, CFDT et CGT appellent en commun à une journée nationale d'action le samedi 5 février pour la défense des 35 heures, les salaires, le droit du travail et le développement de l'emploi, a annoncé Jacky Dintinger, secrétaire général de la CFTC, lors d'une conférence de presse mardi à Paris. "Les organisations syndicales CFTC, FO, CFDT et CGT appellent l'ensemble des salariés et des demandeurs d'emploi à une journée nationale d'action et de mobilisations locales dans toute la France, le 5 février 2005, sur le temps de travail (35 heures et journée de solidarité), les négociations salariales dans le public et le privé, le développement de l'emploi et la défense du droit du travail", a déclaré M. Dintinger, lisant une déclaration commune. Les 4 syndicats appellent "leurs structures locales à se rencontrer pour mettre en œuvre les formes de mobilisation et d'action les plus appropriées". Celles-ci seront "à géométrie variable", selon René Valladon (FO), chaque syndicat déterminant "ses revendications prioritaires : pour FO c'est la question salariale, pour d'autres organisations ce sont les 35 heures". Les organisations locales "décideront elles-mêmes de la façon d'exprimer leur mécontentement, soit ensemble, soit en parallèle, soit séparément", a-t-il expliqué. La CFE-CGC avait quitté rapidement la réunion, exprimant son intention de ne s'associer "à aucune déclaration commune, ni à aucune manifestation commune" sur le projet de loi de réforme des 35 heures. Jacky Dintinger a toutefois indiqué que la déclaration commune lui serait "soumise", tandis que Maryse Dumas (CGT), précisait que, "comme d'autres organisations qui n'étaient pas présentes autour de la table", la CFE-CGC sera "invitée à participer aux initiatives locales". La mobilisation a été élargie à d'autres thèmes : "l'emploi, les salaires et le code du travail", a souligné Jacky Dintinger, évoquant des "préoccupations essentielles des Français", et jugeant "de bon augure" qu'elles soient "portées par plusieurs confédérations". CFTC, CFDT et CGT ont indiqué souhaiter le retrait du projet de loi sur les 35 heures. "Nous demandons qu'il n'y ait aucune mesure législative concernant les 35 heures", a affirmé M. Jalmain, Mme Dumas souhaitant que "le gouvernement revienne en arrière sur toutes les remises en cause de la durée du travail". Selon elle, "c'est un jour important, qui prouve que, malgré les différences qui peuvent exister", les syndicats "sont capables de trouver sur des éléments essentiels des moyens de se rassembler". Pour FO, René Valladon a qualifié de "leurre" la proposition gouvernementale d'"augmenter le temps de travail pour gagner plus", affirmant que "les possibilités déjà offertes ne sont pas utilisées". "N'augmentez pas les horaires, augmentez les salaires", a-t-il conclu.