Mort de John Kenneth Galbraith

Mort John Kenneth Galbraith, économiste américain L'économiste américain John Kenneth Galbraith, qui s'était consacré à des thèmes controversés comme la répartition des richesses dans la société, est décédé samedi 29 avril à l'hôpital de Cambridge, dans le Massachusetts, à l'âge de 97 ans, a rapporté dimanche le New York Times. Un des auteurs les plus lus de l'histoire des sciences économiques, ce professeur émérite à l'université de Harvard a écrit 33 livres, dont "L'Ere de l'opulence", une des rares oeuvres ayant contraint une nation à réexaminer ses valeurs, souligne le journal. Paru en 1958, l'ouvrage était devenu un best-seller. John Kenneth Galbraith y défend l'idée que les Etats-Unis sont devenus un pays riche en biens de consommation mais pauvre en services sociaux. Il lutte contre le mythe du rapport positif entre l'accroissement de la richesse et de la stabilité sociale et s'emploie à illustrer de quelle manière les consommateurs sont manipulés par la publicité. Ecrivain fluide, y compris sur les sujets les plus ardus, Galbraith a été fréquemment consulté par les dirigeants du pays, qu'il acceptait volontiers de conseiller gratuitement, même si ses avis étaient plus souvent ignorés que suivis, souligne le New York Times. Considéré comme "libéral" (à gauche), Kenneth Galbraith, d'origine canadienne, a participé au débat politique américain, des années 1930 aux années 199. Il a formé Adlai Stevenson, le candidat démocrate malheureux à la présidence des Etats-Unis en 1952 et 1956, aux subtilités de l'économie keynesienne. Il a ensuite conseilléle président John Kennedy, dont il a été l'ambassadeur en Inde. Il s'était brouillé avec le président Lyndon Johnson sur la question de la guerre du Viêtnam, à laquelle il s'opposait vivement, mais avait contribué à la mise au point de son programme sur la "Great Society" et avait rédigé un important discours présidentiel en exposant les objectifs, rappelle le quotidien new-yorkais.