Scandale JO 2012 : le comité parisien s'accommodera des grèves Le directeur général de la candidature de la capitale refuse de verser dans la charge antisyndicale. oins combien la cote de Paris ? A cette désormais inévitable question, Philippe Baudillon, directeur général du comité de candidature de la capitale aux JO 2012, n'a pu répondre hier. Pas plus qu'il n'a pu cacher un zest d'inquiétude en admettant que la coïncidence des calendriers social et olympique était effectivement «malheureuse» et pouvait «faire des dégâts». La position de cet énarque ­ déjà impliqué dans la candidature de Paris en 1992 ­ est devenue plus difficile depuis deux jours. Bien forcé d'admettre le déficit d'image auprès du CIO, du moins de sa frange la plus conservatrice, il ne peut en revanche s'abandonner aux délices de la charge antisyndicale, comme l'a fait la droite parisienne (Libération d'hier). A l'image de son «patron», le socialiste Bertrand Delanoë, maire et président de Paris 2012, il s'est livré au seul exercice possible : celui d'équilibriste. «On a le béret, la baguette et les grèves, OK. On garde le béret et la baguette et on montre qu'on est capable de manager un problème social. Et s'il y a des grèves et des manifestations... il y aura des grèves et des manifestations.» Et il y en aura : outre celle du 10 mars, dès le 8 mars, alors que 200 journalistes étrangers seront sur place pour suivre la commission d'évaluation qui arrive, elle, le 9, les lycéens occuperont à nouveau la rue. Pour autant le dossier n'est pas forcément condamné, d'autant que les déplacements de la commission s'effectueront en bus et, normalement, loin des trajets prévisibles des manifestants. Bref ça ne ressemble pas encore au «chaos» dont rêve la presse anglaise.