Procès Jean Tigana gagne son procès contre Mohamed Al-Fayed La confrontation judiciaire, qui opposait depuis des années l'ancien footballeur français Jean Tigana au milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed, s'est soldée, après prolongations, par la victoire du premier. La cour d'appel de Londres a en effet tranché en faveur de Tigana, accusé par son ancien club de Fulham (1re division anglaise de football) d'avoir perçu des commissions sur des transferts dont il aurait surévalué le montant (voir Le Figaro du 1er juillet 2004). Les juges ont «confirmé en tout point la décision de première instance qui établissait que Jean Tigana avait toujours agi de façon honnête, consciencieuse et loyale vis-à-vis du club de Fulham», a expliqué l'avocat britannique de l'ancien milieu de terrain de l'équipe de France. En novembre, la Haute Cour de justice de Londres avait déjà considéré que Tigana s'était «comporté correctement et consciencieusement dans ses opérations avec Fulham» et n'avait «pas eu d'attitude déshonorante envers le club». Fulham, qui avait fait appel, accusait son ancien manager d'avoir surévalué le montant de certains transferts, dont ceux du Néerlandais Edwin van der Saar et du Français Steve Marlet, en provenance de Lyon, et d'avoir perçu au passage des commissions. Avant son arrivée à Londres, Tigana exerçait la fonction d'agent de joueurs.«Toutes les demandes de M. Tigana ont été satisfaites (stock-options, salaires et primes de retard, indemnisation des frais de procédure) et c'est un montant d'environ 3 millions de livres (4,3 millions d'euros NDLR)», a également indiqué le défenseur de Tigana. En revanche, une information judiciaire ouverte à Marseille pour «blanchiment et exerce illégal du métier d'agent de joueurs» concerne Richard Bettoni, intermédiaire dans le cadre des transferts. «Bettoni a été mon salarié, a déclaré Tigana au Figaro, mais il a également été employé de très nombreux autres clubs comme Cannes, Monaco ou Auxerre.» Auxerre où Guy Roux, l'ancien entraîneur tout puissant, a affirmé, à plusieurs reprises, ne jamais avoir sollicité les services de Bettoni.
