Mort de Jean-Marie Heyrend
Mort Jean-Marie Heyrend, compagnon de la Libération, est mort, dimanche 25 septembre, à Paris. Il était âgé de 86 ans.Au moment de l'armistice, mécanicien auto, Jean-Marie Heyrend habite Metz, où il est né le 15 septembre 1919. Contacté, par l'intermédiaire d'un membre de sa famille, par les services secrets britanniques, il accepte de les renseigner sur les convois et les mouvements de troupes allemands dans la région et outre-Rhin. Incorporé de force, comme Lorrain, dans l'armée allemande, en 1941, il est affecté à la Waffen SS et poursuit son rôle d'agent de renseignement. Après plusieurs tentatives, il parvient à déserter.En février 1943, il gagne Paris, où il entre en contact avec Philippe Viannay, qui l'intègre dans le mouvement Défense de la France, qu'il a fondé et qu'il dirige. Aspirant FFI, Jean-Marie Heyrend participe à la mise en place des effectifs et du matériel du maquis de Seine-et-Oise quand, le 27 mai 1944, il est arrêté. Interné à la Santé, roué de coups, il a trois côtes enfoncées et les dents brisées mais il refuse de parler.Transféré au camp d'Ecrouves, en Meurthe-et-Moselle, il parvient à s'évader en septembre 1944. Jean-Marie Heyrend rejoint alors les troupes américaines près de Toul et se bat à leurs côtés jusqu'à la libération du territoire. Jean-Marie Heyrend est fait compagnon de la Libération en septembre 1945. Après la guerre, il est conseiller technique dans le secteur automobile pour l'étude de prototypes.