Mort de Jean Lefèbvre

Mort Jean Lefèbvre est décédé - acteur -84 ans à Marrakech -crise cardiaque Des Tontons flingueurs à la série des gendarmes en passant par le théâtre de boulevard, il était l'un des acteurs comiques français les plus populaires. Il est mort d'une crise cardiaque à Marrakech à l'âge de 84 ans. "Ce serait pas des fois, de la betterave?". La réplique est célèbre, la scène dont elle est extraite quasi-mythique : Effondré sur la table, les yeux mi-clos, Jean Lefèbvre alias Paul Wolfoni et les autres Tontons Flingueurs "dégustent" un alcool des plus frelatés. Ce chef d'œuvre comique français, fruit de la collaboration entre le réalisateur Georges Lautner et Michel Audiard donne en 1963 un coup d'accélérateur à la carrière cinématographique de Jean Lefebvre. Il est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Marrakech, d'une crise cardiaque. Il était âgé de 84 ans. Né le 3 octobre 1919 à Valenciennes (Nord), fils de maréchal-ferrant, Jean Lefebvre a suivi des cours de chant avant de débuter au cabaret, notamment à L'Amiral, à Paris, où il joue le numéro de soulographie des "Vignes du Seigneur". Il part ensuite à New York où il se produit dans "La plume de ma tante", revue à sketches de Robert Dhery. De retour en France, Jean Lefèbvre apparaît au théâtre dans des comédies à succès telles que "Je veux voir Mioussov", "Qui est qui", "Le grand standing", Fougasse et Pitivier A partir de 1951, il mène parallèlement une carrière au cinéma. Il aura marqué de nombreuses générations de spectateurs, parfois malgré lui. Abonné aux rôles de benêt, un peu long à la détente et un brin rêveur, il apparaît dans la plupart des grands succès du cinéma populaire français : Paul Wolfoni, gangster décalé des Tontons flingueurs, Michalon, petit escroc un brin lâche, dans Ne nous fachons pas (1965) mais aussi le gendarme Fougasse dans la longue série des gendarmes (dès 1964) et le soldat Pitivier dans la "trilogie" de la 7e compagnie (1973). Très riche par le nombre de films, la carrière de Jean Lefèbvre est émaillée de films au goût comique plus contestable, qui ont d'une certaine manière contribué à sa célébrité pour les adeptes du kitsch et de la dérision. Les titres sont évocateurs : Le fou du labo 4 (1967), Le Plumard en folie (1974), C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule (1974), On n'est pas sorti de l'auberge ( 1982) de Max Pécas, décédé l'an dernier. Jean Lefèbvre s'offre aussi quelques  rôles dans des films plus reconnus par la critique et la profession : le drôlatique Bebert et l'omnibus d'Yves Robert en 1963, Un idiot à paris de Serge Korber (1967). On se souvient aussi de l'électricien devenu truand dans l'histoire écrite par Jean-Paul Belmondo/ Le Magnifique (1973) Plus tard, dans les années 80, il enchaîne des triomphes de théâtre de boulevard comme Pauvre France avec Georges Beller. Il avait récemment repris la pièce "Les Jumeaux" au Théâtre des Nouveautés à Paris.