Arrestation Jean-Christophe Mitterrand mis en examen dans le trafic d'armes présumé vers l'Angola Jean-Christophe Mitterrand a de nouveau été mis en examen, mercredi 10 mars, pour "recel d'abus de biens sociaux" dans le cadre de l'instruction sur un trafic d'armes présumé vers l'Angola. Cette mise en examen du fils aîné de l'ancien chef de l'Etat concerne un versement de 512 500 dollars (382 206 euros) de la part de Pierre Falcone, un homme d'affaires au coeur du dossier. Ce dernier est soupçonné d'avoir vendu à l'Angola en 1993 et 1994, sans autorisation officielle des autorités françaises, pour plus de 500 millions d'euros d'armes, venant d'Europe de l'Est. Ce versement a été effectué début 1997 via deux sociétés écran, Grange management et Benson ltd, sur un compte de M. Mitterrand à la banque Darier à Genève. Son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, a indiqué que son client avait été "interrogé sur ce versement dès juillet 2001, mais n'avait pas été mis en examen". "Je répète que M. Mitterrand avait reconnu avoir touché de l'argent via Falcone, mais il n'est pas complice de trafic d'armes", a indiqué l'avocat avant de préciser qu'il avait déposé mercredi, jour de la nouvelle mise en examen de son client, une demande de non-lieu pour la qualification de complicité de commerce illicite d'armes. "RECEL D'ABUS DE BIENS SOCIAUX" Selon l'avocat, les interventions du fils de l'ancien président de la République - des mises en relation de protagonistes du dossier - ne constituent pas le délit de complicité de commerce illicite d'armes. M. Mitterrand est également poursuivi dans ce dossier pour "recel d'abus de biens sociaux", notamment pour d'autres sommes perçues en 1997 et 1998 sur un compte en Suisse. Au cours des investigations, les enquêteurs ont mis au jour une somme de 2,65 millions de dollars (1,97 millions d'euros). M. Mitterrand reconnaît avoir perçu une somme d'environ 2 millions d'euros.