Annonce Jacques Nikonoff a été réélu président d'Attac en dépit d'une vive opposition interne Jacques Nikonoff a été réélu président d'Attac, dimanche 18 juin, par le Conseil d'administration de l'association altermondialiste au sein duquel ses opposants, qui dénoncent des "anomalies électorales", ont refusé de siéger, a constaté un journaliste de l'AFP. M. Nikonoff, à qui certains membres fondateurs de l'association reprochent depuis plusieurs mois un "style de direction" trop "buraucratique et autoritaire", a été réélu pour trois ans par 22 des 42 membres du Conseil d'administration, lors de l'Assemblée générale d'Attac réunie samedi et dimanche à Rennes. Samedi après-midi, les opposants de M. Nikonoff, dont le porte-parole de Solidaires Pierre Khalfa, et l'économiste Susan George, avaient dénoncé, devant plusieurs centaines de militants, des "anomalies criantes" dans le décompte des bulletins de vote à l'élection du CA, qui procède à l'élection du président. Ils avaient décidé de ne pas siéger au Conseil, dans l'attente des résultats d'enquêtes extérieures menées sur le vote des adhérents, qui sont environ 25 000 au total, soit 4 500 de moins qu'un an auparavant. "CETTE RÉÉLECTION N'A AUCUNE LÉGITIMITÉ" "Cette réélection de M. Nikonoff n'a aucune légitimité dans la mesure où des anomalies sont apparues lors de l'élection du CA", a affirmé M. Khalfa, qui demande la réunion d'une "nouvelle assemblée élective si des fraudes sont avérées". M. Nikonoff, âgé de 54 ans et à la tête d'Attac depuis 2002, a, pour sa part, salué "le vote clair du CA, même si certains, des mauvais perdants, ont fait état d'anomalies statistiques et ont refusé de siéger". Il a toutefois assuré que "des enquêtes extérieures seraient diligentées lors de la prochaine réunion du Conseil d'administration, samedi prochain". Les adhérents présents à Rennes ont longuement applaudi M. Nikonoff, huant à l'opposé la plupart des interventions de ses opposants, accusés d'enliser l'association dans une bataille d'appareil.