Annonce Jacques Chirac demande l'application de la loi sur les logements sociaux Après avoir reçu le bureau de l'Association des maires de France, Jacques Chirac a annoncé, lundi 21 novembre au soir, avoir ordonné aux préfets de dresser des "constats de carence d'ici à décembre" sur le pourcentage obligatoire de 20 % de logements sociaux dans les communes et demandé que des "pénalités" soient appliquées, conformément à la loi, "aux communes qui n'auraient pas fait l'effort nécessaire dans ce domaine", jugeant qu'il s'agit d'un "problème d'équilibre sociologique". "Un nombre important de communes a atteint cet objectif, un nombre également important est en voie de l'atteindre, mais il en reste en gros à peu près le tiers qui en réalité ne se sont pas soumis aux exigences de la loi. Par conséquent, cette loi sera appliquée", a indiqué le chef de l'Etat dans sa déclaration au Palais de l'Elysée. Il a souligné qu'"il est indispensable que cet objectif de 20 % de logements sociaux (...) soit atteint et il le sera", tout en reconnaissant l'existence de "problèmes techniques" dans l'application de la loi. "DIVERSITÉ ET DE L'EMPLOI DES JEUNES" Mardi, le président recevra les partenaires sociaux à l'Elysée avec lesquels il compte aborder la question de "la diversité et de l'emploi des jeunes issus des quartiers en difficulté". Grève à la SNCF oblige, l'Elysée avait pensé à reporter cette réunion, mais y a renoncé en raison de l'urgence de ce dossier d'intégration, selon l'entourage du président. Celui-ci devrait souligner à ses interlocuteurs – notamment François Chérèque (CFDT), Jean-Claude Mailly (FO), Bernard Thibault (CGT), Jacques Voisin (CTFC) et Laurence Parisot (Medef) – que "le modèle d'intégration français fonctionne massivement", même s'il a échoué dans les quartiers les plus difficiles, selon l'entourage du chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy avait, lui, dénoncé samedi une nouvelle fois "la faillite du modèle d'intégration". Jacques Chirac devrait aussi, selon son entourage, se prononcer à nouveau contre la politique des quotas à l'embauche. "Quand on porte une vraie attention à ces questions, il n'y a pas besoin de quotas". Le président recevra ensuite les dirigeants des chaînes nationales de télévision "sur la représentation à l'antenne de la diversité de la société française". "Les médias doivent mieux refléter la réalité française d'aujourd'hui", avait jugé le chef de l'Etat lundi dernier.