Mort de Jackie McLean
Mort Jackie McLean, saxophoniste américain de jazzLe saxophoniste alto américain Jackie McLean est mort à l'âge de 74 ans, vendredi 31 mars, à son domicile d'Hartford (Connecticut).Né le 17 mai 1931 dans le quartier d'Harlem, à New York, Jackie McLean découvre le jazz et le saxophone lors de virées familiales à la célèbre salle de concert Apollo Theater. Adolescent, il se met à l'alto, apprend la musique avec l'aide du saxophoniste Sonny Rollins et du pianiste Bud Powell. Ce dernier lui donne ses premiers engagements dans sa formation et lui présente les jeunes lions du post-bop, dont le trompettiste Miles Davis, avec qui il enregistre à l'âge de 19 ans. McLean joue aussi avec le pianiste Thelonious Monk, avec Mingus, rejoint les Jazz Messengers du batteur Art Blakey et grave ses premières faces en leader pour la marque Prestige.En 1959, alors que son accoutumance à l'héroïne lui ferme la porte de nombreux clubs de jazz, Jackie McLean, qui vient d'enregistrer un premier album remarqué pour la compagnie Blue Note (Jackie's Bag), est engagé dans la pièce The Connection, de Jack Gelber... qui traite de jazz et de drogue. Jusqu'en 1968, McLean va enregistrer une vingtaine d'albums pour Blue Note (dont cinq pour la seule année 1959). Il est alors à son plus haut artistiquement, explorant le bop et ses variantes, le free jazz en plein essor, le gospel, le blues, la douceur du jazz west coast, la soul... Son jeu tranchant et intense s'épanouit dans cette diversité d'approches.En 1968, Jackie McLean découvre l'islam, se désintoxique et obtient un poste d'enseignant à l'université d'Hartford, où il sera nommé, en 1972, chef du département d'études de la musique afro-américaine. Il intervient aussi dans des programmes d'aide aux toxicomanes. Comme musicien, il ne se produit plus que durant les congés scolaires, mais continue d'enregistrer régulièrement, avec toujours une oreille curieuse des évolutions de la musique. Jackie McLean avait été "redécouvert" en Europe et aux Etats-Unis à la fin des années 1980. Des festivals le mettent en vedette, lui qui n'en avait aucun des défauts. Ses derniers disques ont été publiés, à nouveau, chez Blue Note.