Mort de Jack Williamson

Mort Jack Williamson, un des "pères" de la science-fiction américaine L'écrivain américain Jack Williamson est mort à Portales (Nouveau-Mexique), vendredi 10 novembre. Il était âgé de 98 ans. Né le 29 avril 1908 en Arizona, Jack Stewart Williamson n'était pas simplement l'un des grands auteurs de l'époque des pulps (publication peu coûteuse très populaire aux États-Unis pendant la première moitié du XXe siècle), il était encore actif au début de ce siècle avec des romans comme Terraforming Earth (2001) ou The Stonehenge Gate (2005). Dans son autobiographie, Wonder's Child, il rapporte sa découverte de la science-fiction dans les pulps et le choc éprouvé à la lecture du roman d'Abraham Merritt, Le Gouffre de la lune, lors de sa publication en feuilleton dans Amazing Stories. Il décide alors d'écrire de la science-fiction, et sa première nouvelle The Metal Man paraît en 1928 dans Amazing Stories. Durant les années 1930, Jack Williamson écrit une douzaine de space opéras, publiés en magazine, de The Green Girl (1930) à Fortress of Utopia (1939). Ses oeuvres les plus notables sont alors les trois romans de la série La Légion de l'espace, parus en feuilleton dans Astounding Science Fiction, qui seront publiés en France, dans la collection "Le rayon fantastique" dans les années 1950 pour les deux premiers, La Légion de l'espace et Les Cométaires, chez Albin Michel pour le troisième, Seul contre la légion. A la même époque, il publie également le cycle The Legion of Time, qui traite à la fois d'univers parallèles et de paradoxes temporels. Au début des années 1940, sous l'influence de John Campbell, la science-fiction évolue. Jack Williamson sera parmi ceux qui illustrent cette évolution vers une SF plus ambitieuse avec des romans comme La Nef d'antim, signé Will Stewart, Plus noir que vous ne pensez, qui traite du thème de la lycanthropie dans une optique science-fictive, ou Les Humanoïdes sur le thème du robot androïde qui fut publié chez Stock en 1950, annonçant ainsi l'irruption de la SF américaine en France l'année suivante. NOMBREUX PRIX LITTÉRAIRES Au début des années 1950, après avoir écrit Les Dents du dragon, où il anticipe l'ingénierie génétique, Jack Williamson souffre d'un blocage et commence à écrire en collaboration avec James Gunn d'abord (Le Pont sur les étoiles), puis avec Frederik Pohl avec qui il signe notamment la trilogie Starchild entre 1964 et 1969 (Les Récifs de l'espace, L'Enfant des étoiles, L'Etoile sauvage). Parallèlement, il suit des études littéraires à l'université du Nouveau-Mexique où il enseignera de 1960 jusqu'en 1977. Il passera en 1964 une thèse à l'université du Colorado qu'il publiera quelques années plus tard sous la forme d'un essai intitulé H. G. Wells : Critic of Progress, ouvrage qui lui vaudra de recevoir un Pilgrim Award. Jack Williamson revient au début des années 1970 à l'écriture en solo avec Les Enfants de la lune et Le Pouvoir noir, produit des séquelles de ses oeuvres majeures, avec The Queen of The Legion (1983) ou The Humanoid Touch (1980), et donne dans les années 1980 quelques romans importants comme Manseed, Lifeburst ou Firechild.Sa nouvelle The Ultimate Earth obtiendra en 2000 le prix Hugo et le prix Nebula : ce qui prouve la longévité d'un auteur que le critique britannique John Clute a sans doute raison de surnommer le "père de la science-fiction américaine".