Fait divers "Israël vaincra" Une librairie parsisienne a été attaquée mardi soir par un groupe d'une vingtaine de personnes alors que l'écrivain "pro-palestinien" Alain Soral était venu dédicacer son livre. Un groupe d'une vingtaine de jeunes ont fracassé mardi en début de soirée la vitrine d'une librairie du 3ème arrondissement de Paris où l'écrivain Alain Soral dédicaçait son dernier livre. Les jeunes ont brisé la vitrine de la librairie "Au pays de cocagne", rue Vieille du Temple vers 20h, avant de prendre la fuite, selon la police. Interrogé par l'AFP, Alain Soral, frère de l'actrice Agnès Soral, a raconté qu'entre 20 et 30 personnes, portant des casques de moto ou des écharpes, armés de gourdins et de bombes lacrymogènes, ont fait irruption dans la librairie en criant "Israël vaincra". Ils ont ensuite saccagé la boutique, blessant six à sept personnes venues assister à la séance de dédicace, selon lui. L'écrivain, protégé par un garde du corps, n'a pas été blessé. Les agresseurs sont parvenus à prendre la fuite et la police a indiqué qu'elle n'avait procédé à aucune interpellation. "Piégé"Alain Soral, qui dédicaçait son dernier livre, "Misères du désir", a expliqué qu'il avait reçu des menaces de mort après la diffusion par France 2, dans son émission "Complément d'enquête" la semaine dernière, d'une interview dans laquelle il estimait notamment que certains juifs engagés ne faisaient jamais leur auto-critique. L'écrivain et philosophe avait notamment apporté son soutien à la liste Euro-Palestine à laquelle participait l'humoriste Dieudonné, lors des dernières élections européennes."Mon grand tort est d'avoir des opinions pro-palestiniennes et de défendre Dieudonné", a-t-il déclaré à l'AFP. Alain Soral s'est estimé "piégé" par l'extrait d'interview diffusée par France 2, qui lui avait valu des menaces de morts de la part d'un site extrémiste israélien selon lui. Dieudonné, qui devait participer à la séance de dédicace, est arrivé sur place quelques minutes après l'agression, selon Alain Soral. "Nous avions dit à France 2 que nous ne nous reconnaissions pas dans ce reportage, que nous étions en désaccord avec le montage", a-t-il dit à la presse. "Ce qu'a fait ce journaliste est très grave. Il a mis Alain Soral dans une situation très difficile", a-t-il ajouté.
