Annonce Israël annonce la libération de 170 prisonniers politiques palestiniens Les noms des détenus qui doivent être relâchés seront publiés sur le site internet du ministère israélien de la justice au "moins 48 heures avant qu'ils ne soient libérés" afin que toute personne qui voudrait s'y opposer puisse présenter un recours devant la Cour suprême.Israël a annoncé, dimanche 19 décembre, la libération prochaine de 170 prisonniers palestiniens, comme un geste envers l'Egypte, alors que les deux principaux partis politiques israéliens se mettaient d'accord pour un cabinet d'union nationale.L'Autorité palestinienne s'est élevée contre le fait qu'elle n'ait pas été consultée sur ces libérations. Le ministre palestinien chargé des négociations Saëb Erekat a critiqué, dans un déclaration, le fait qu'Israël , "ait pris une décision unilatérale sans consultation avec l'Autorité palestinienne".Selon la radio publique israélienne, cent vingt de ces détenus sont des activistes du mouvement Fatah, la principale composante de l'OLP, condamnés pour activités anti-israéliennes. Les cinquante autres sont des travailleurs détenus pour séjour illégal en Israël.8 000 PALESTINIENS DÉTENUS"La commission ministérielle sur les prisonniers, présidée par le premier ministre Ariel Sharon, a décidé dimanche matin de libérer 170 prisonniers palestiniens", a annoncé un communiqué de la présidence du Conseil."Au cours de la réunion, le premier ministre a affirmé que la décision de libérer ces détenus a été prise comme un geste de bonne volonté et d'amitié adressé au président égyptien Hosni Moubarak pour sa décision de libérer Azzam Azzam", a ajouté le communiqué.Azzam Azzam, un Israélien accusé d'espionnage pour le compte d'Israël - ce qu'il a toujours nié - et condamné à 15 ans de prison, a bénéficié de la part de l'Egypte d'une libération anticipée le 5 décembre.Les noms des détenus qui doivent être relâchés seront publiés sur le site internet du ministère israélien de la justice au "moins 48 heures avant qu'ils ne soient libérés" afin que toute personne qui voudrait s'y opposer puisse présenter un recours devant la Cour suprême.Le communiqué a précisé que les "détenus en cours d'interrogatoire ou sur le point d'être jugés, ou ceux qui ont du sang sur les mains ont été exclus de cette liste". Israël détient dans ses prisons quelque 8 000 Palestiniens.PÉRÈS REVIENT AUX AFFAIRESSur le plan politique, les représentants du parti Likoud d'Ariel Sharon et les travaillistes ont mis au point les grandes lignes d'un programme pour un gouvernement de coalition. Il reste toutefois à préciser les fonctions du chef travailliste Shimon Pérès, qui doit être nommé "premier ministre par intérim au bureau du premier ministre".Comme il y a déjà un premier ministre par intérim, Ehud Olmert (Likoud), ministre de l'industrie et du commerce, la nomination de M. Pérès nécessitera de modifier la loi.Les deux principaux partis se sont entendus pour proclamer dans leur programme que l'ensemble du plan d'évacuation de la bande de Gaza devra être définitivement voté par le gouvernement au plus tard le 1er mars 2005.Sur le terrain, deux personnes ont été blessées par des tirs de roquettes sur le sud d'Israël depuis la bande de Gaza, peu après la fin d'une incursion dans le sud de ce territoire au cours de laquelle 11 Palestiniens ont été tués.Fabriquées par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste radical Hamas, les Qassam sont des engins imprécis pouvant emporter une charge explosive de 5 kg sur une distance d'environ dix kilomètres.Une seconde rencontre devrait par ailleurs avoir lieu dimanche dans la soirée entre des responsables israéliens et palestiniens pour l'organisation de l'élection, prévue le 9 janvier, du successeur de Yasser Arafat à la tête de l'Autorité palestinienne.
