Attentat Irak : un Bulgare décapité, Manille se retire Un Bulgare retenu en otage en Irak a été décapité par ses ravisseurs qui menacent d'en abattre un deuxième. Revenant sur sa position, Manille a décidé de retirer ses soldats du pays, pour sauver un de ses ressortissants. Le groupe "Tawhid wal Jihad" du Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, a mis ses menaces à exécution en décapitant mardi, un de ses deux otages bulgares. Il s'agirait de Gueorgui Lazov, un chauffeur âgé de 30 ans. La télévision satellitaire qatarie Al-Jazira qui a annoncé cette nouvelle exécution a reçu une vidéo montrant la décapitation de l'un des deux otages, vu de dos, et menaçant de tuer le second si l'armée américaine ne libère pas dans les 24 heures les prisonnières irakiennes qu'elle détient. Le ministère bulgare des Affaires étrangères a confirmé qu'il s'agissait de l'un de ses ressortissants, mais vérifiait ce matin l'identité de l'otage exécuté. "Toutes les institutions bulgares ont fait tout leur possible. Il nous reste à prier dans les prochaines 24 heures pour la vie du second otage bulgare", a déclaré le porte-parole du gouvernement Dimitar Tsonev. Les autorités bulgares ont multiplié aux cours des derniers jours leurs contacts internationaux et ont adressé de nombreux messages aux ravisseurs via Al-Jazira, soulignant que les otages étaient des hommes pauvres qui gagnaient leur pain en transportant des voitures d'occasion en Irak. Les deux chauffeurs bulgares, Ivaïlo Kepov et Gueorgui Lazov, avaient été  pris en otages le 8 juillet par le groupe de Zarqaoui, l'homme le plus recherché par les Américains en Irak. La Bulgarie a déployé en Irak 470 hommes qui, placés sous commandement polonais, sont chargés d'assurer la sécurité de Kerbala, ville sainte chiite située au sud de Bagdad. Manille retire ses troupes L'annonce de cette nouvelle exécution a contraint Manille à revoir sa position concernant son propre otage. Angelo de la Cruz, chauffeur de poids-lourds de 46 ans, a été enlevé la semaine dernière par une organisation islamiste radicale qui a menacé de le décapiter si la présidente philippine Gloria Arroyo n'avançait pas d'un mois, au 20 juillet, le retrait du contingent philippin programmé pour le 20 août. Depuis la fin de l'ultimatum fixé à lundi dernier, les Philippines n'ont plus de nouvelles de leur ressortissant. Les autorités ont annoncé mercredi qu'elles étaient en train de "coordonner le retrait" de leurs forces basées en Irak, réduisant leur nombre de 51 à 43 hommes. Une décision qui n'est pas du goût de la Maison Blanche pour qui les Philippines "adressent le mauvais message aux terroristes" si elles retiraient leurs troupes d'Irak. Une entreprise saoudienne quitte le pays L'employeur saoudien d'un Egyptien retenu en otage en Irak a affirmé à Al-Jazira être prêt à arrêter ses activités dans ce pays, comme le réclament les ravisseurs, pour sauver son employé. Mardi, Al-Jazira avait annoncé que les ravisseurs de Sayed Mohammad Sayed al-Gharbaoui, qui demandent un million de dollars, avaient fixé un délai de 72 heures à la société saoudienne qui l'emploie pour se retirer d'Irak.