Annonce Irak : le cap des 1000 soldats US tués franchi Le nombre de soldats américains tués en Irak depuis le début de la guerre a atteint mardi la barre des mille, un seuil symbolique qui a aussitôt fait irruption dans la campagne présidentielle. Plus de mille soldats Américains sont morts depuis le 19 mars 2003, ont annoncé mardi des responsables du Pentagone. Un chiffre douloureux, un chiffre symbolique qui ne va pas manquer de s'inviter dans les débats politiques en cours dans le cadre de l'éléction présidentielle du 2 novembre. La grande majorité des soldats ont été tués après l'annonce officielle de la fin des principaux combats par le président George W. Bush le 1er mai 2003, qui  avait atterri pour l'occasion, en tenue d'aviateur, sur un porte-avions américain. A la date de cette formidable opération de communication, seuls 138 soldats américains avaient été tués en Irak. Sur les mille militaires disparus à ce jour, les trois-quarts ont été tués au combat, les autres étant morts principalement dans des accidents mais aussi à la suite de suicides ou de maladies, selon le Pentagone. "Jour tragique" "Bientôt les forces armées américaines vont vraisemblablement déplorer une  millième victime aux mains des terroristes et des extrémistes en Irak", avait  prévenu quelques heures plus tôt le secrétaire américain à la Défense Donald  Rumsfeld, estimant que l'approche des élections risquait de faire flamber la violence. Le président George W. Bush, s'adressant à ses partisans  républicains à Poplar Bluff, une petite bourgade du Missouri (centre), a défendu  ses choix, estimant que la guerre était "juste pour l'Amérique". De son côté, le candidat démocrate John Kerry, en campagne dans l'Ohio (nord), a affirmé qu'il s'agissait d'un jour "tragique", plus de 1.000 "fils et filles de l'Amérique" ayant "donné désormais leur vie au nom de leur pays, au nom de la liberté, de la guerre contre le terrorisme". Le week-end dernier, le sénateur avait durement attaqué son adversaire sur la guerre en Irak, estimant qu'il s'agissait d'une "mauvaise guerre, au mauvais endroit et au mauvais moment". Il s'est engagé, s'il est élu, à rappeler les soldats américains lors de son mandat. Ceux pour qui "cela valait la peine" L'impact du passage de la barre des 1.000 tués sur l'opinion américaine est difficile à estimer dans le contexte de la campagne présidentielle du 2 novembre. La semaine dernière, un sondage de l'institut Gallup montrait qu'une petite majorité (51%) d'Américains trouve toujours que "cela valait la peine" d'entrer en guerre contre le régime de Saddam Hussein. Ce sondage montrait également que le président sortant George W. Bush bénéficie d'une plus grande confiance pour résoudre la situation en Irak (49%)  que son adversaire John Kerry (43%).