Attaque Irak : attaques simultanées des hommes de Zarqaoui Plus de 80 personnes ont été tuées jeudi matin dans des attaques et des affrontements simultanés dans plusieurs villes du nord et de l'ouest sunnites de l'Irak. Des combats ont eu lieu entre les forces américaines et la guérilla à Baaqouba, Mossoul et Ramadi. Jeudi matin, Baaqouba, Falloujah, Ramadi et Mossoul ont été le théâtre de combats violents entre la guérilla et les forces américaines ou la police irakienne. Un bilan est difficile à établir, après des attentats disparates et très violents. Selon un bilan provisoire du ministère de la Santé, 85 personnes ont été tuées -la plupart Irakiennes- et plus de 300 blessés. La coalition parle quant à elle de plus de 100 morts. Les attaques ont été revendiquées sur un site islamiste par le groupe du jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui.Cinq attentats à MossoulC'est à Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak, que les attaques ont été les plus violentes. Cinq attentats à la voiture piégée y ont été perpétrés devant cinq postes de police. Le dernier bilan fait état de 44 morts. Des combats entre les forces américaines, appuyés par des hélicoptères, et des hommes de la guérilla circulant en voitures civiles ont éclaté dans le centre-villeA Baaqouba au nord-est de Bagdad, 11 policiers irakiens et 22 civils ont été tués dans de violents combats qui ont éclaté après des attaques revendiquées. Plus tôt, dans cette même ville, un soldat américain avait été tué et trois autres avaient été blessés dans une attaque contre leur patrouille. Deux autres soldats ont trouvé la mort dans une embuscade plus tard dans la matinée, où sept Américains ont en outre été blessés. Des avions américains ont tiré des missiles guidés au laser sur des habitations situées dans un complexe sportif de la ville.Près de Falloujah à 50 kilomètres à l'ouest de Bagdad, des échanges de tirs ont opposé jeudi rebelles sunnites et soldats américains, provoquant un exode de la population. La coalition a perdu un hélicoptère Cobra mais les deux pilotes sont sains et saufs. En fin de matinée, les mosquées de Falloujah ont appelé par haut-parleurs les combattants à cesser le feu, faisant état d'un accord de trêve entre notables locaux et commandants des Marines. Assistance de l'OTAN De violents accrochages ont également opposé des rebelles à des soldats américains dans le centre de la ville sunnite de Ramadi, à 100 kilomètres à l'ouest de Bagdad. Un kamikaze a été abattu par un policier irakien avant d'avoir pu passer à l'acte à un poste de contrôle. A Bagdad, un peu plus tôt, un attentat a été commis à un poste de contrôle américano-irakien. "Un homme habillé en policier s'est approché du poste de contrôle et a fait exploser une mallette qu'il transportait, tuant quatre de nos hommes et en blessant trois autres", a indiqué un lieutenant de la Garde nationale irakienne. Cette nouvelle vague de violences intervient à une semaine du transfert prévu du pouvoir au gouvernement intérimaire irakien du Premier ministre, Iyad Allaoui, menacé de mort mercredi dans un document sonore attribué à Zarqaoui. Alors qu'un sommet de l'organisation doit se tenir lundi et mardi à Istanbul en Turquie, Iyad Allaoui a "demandé l'assistance de l'OTAN, en matière de formation et pour fournir d'autres formes d'assistance technique" mais n'aurait pas fait mention d'une demande en termes d'envoi de soldats.
