20 Minutes - La démocratie empoisonnée - Victor Iouchtchenko a bien été victime d’un empoisonnement à la dioxine selon ses médecins. En Ukraine l’enquête judiciaire est relancée alors que le leader de l’opposition est plus que jamais favori pour le scrutin du 26 décembre - 639 -
Annonce Iouchtchenko aurait bien été empoisonné Le médecin autrichien du candidat de l'opposition ukrainienne a révélé au Times que son patient avait été victime d'un poison rare et mortel. Selon lui, il ne fait pas de doute que la substance a été administrée volontairement. Pour ses médecins autrichiens, Iouchtchenko peut s'estimer heureux d'être en vie. Les kystes et les lésions apparues sur le visage du candidat de l'opposition ukrainienne ne sont que la marque visible d'un grave empoisonnement. Cités par le Times, les docteurs de la clinique de Rudolfinerhaus à Vienne où Viktor Iouchtchenko sont formels : la substance a été administrée volontairement et dans le but de tuer le leader politique. Quel produit ? Les médecins ont besoin d'examiner de nouveau Viktor Iouchtchenko pour confirmer leur diagnostic. Mais, des spécialistes en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en France ont établi que le candidat de l'opposition a été victime d'un agent biologique, d'un agent chimique ou plus vraisemblablement d'un poison rare. Une révélation dévastatrice La preuve que Iouchtchenko a été délibérément empoisonné aurait un effet dévastateur pour son rival le Premier ministre, Viktor Ianoukovitch, vainqueur déchu de la présidentielle du 21 novembre, et, sans doute aussi pour le pouvoir en place, incarné par le président Leonid Koutchma. Les deux candidats vont se lancer dans une nouvelle campagne électorale en vue de la répétition du vote le 26 décembre en Ukraine. Iouchtchenko a récemment déclaré qu'il apporterait bientôt la preuve que ses opposants ont tenté de l'assassiner. Le candidat était tombé malade le 6 septembre et, quatre jours plus tard, avait été admis à la clinique viennoise de Rudolfinerhaus, se plaignant de violents douleurs abdominales. Les médecins viennois n'avaient pu s'expliquer le gonflement du foie, du pancréas et des intestins, ainsi que la présence d'ulcères dans le tube digestif de leur patient. Rentré en Ukraine contre l'avis des médecins, il avait dû être réhospitalisé quinze jours après pour des douleurs dans le dos.
