Attaque Incursion israélienne dans la bande de Gaza le jour de l'Aïd el-FitrSept Palestiniens ont été tués, lundi 23 octobre, dans une opération de l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Selon des témoins, une unité spéciale, embusquée à Beit Hanoun, a ouvert le feu et tué un chef local du groupe armé des Comités de la résistance populaire, Atta Al-Chimbari, alors qu'il se rendait chez sa famille pour célébrer l'Aïd el-Fitr, fête qui marque la fin du ramadan. Deux de ses frères, Khaled et Kamel, son cousin, Ibrahim, et son neveu, Mohammed, ont péri avec lui. Un voisin de la famille Chimbari, Rami Hamdane, a aussi trouvé la mort. Au moins 25 personnes ont été blessées, dont trois grièvement, selon une source médicale. L'un des blessés est mort à l'hôpital."Le président Mahmoud Abbas condamne le massacre à Beit Hanoun au moment où le peuple palestinien célèbre l'Aïd el-Fitr" et "demande l'intervention au plus vite" de la communauté internationale, a indiqué un communiqué de son bureau. "Ce massacre horrible prouve pour la millième fois que le gouvernement de l'occupation poursuit une politique visant à faire plonger la bande de Gaza dans la spirale de la violence sanglante", a pour sa part dénoncé le gouvernement.L'armée israélienne mène depuis fin juin des opérations militaires dans la bande de Gaza après le rapt d'un soldat, Gilad Shalit, revendiqué notamment par la branche armée du Hamas et les Comités de la résistance populaire. Plus de 260 Palestiniens, dont de nombreux civils, ont été tués depuis.Dans le centre de Gaza, le premier ministre, Ismaïl Haniyeh, a conduit la première prière de l'Aïd el-Fitr devant des dizaines de milliers de personnes rassemblées au stade Yarmouk. "Ecartez-vous du sang, n'utilisez pas les armes contre vos frères, unissez-vous", a-t-il lancé en référence aux récents heurts meurtriers entre militants de son mouvement Hamas et du Fatah de M. Abbas. M. Haniyeh a une nouvelle fois juré de ne pas céder aux pressions et au boycottage international. "Ce n'est pas le premier siège imposé au peuple palestinien. Mais c'est le premier face auquel nous ne ferons pas de concessions, face auquel nous ne chuterons pas", a-t-il lancé. "Nous mourrons, mais ne céderons rien de Jérusalem, de nos droits et du droit au retour des réfugiés" palestiniens, a-t-il ajouté.
