Attentat huit morts et une vingtaine de blessés dans un attentat à Moscou A la suite de l'explosion de mardi soir, les mesures de sécurité ont été renforcées à Moscou. Les policiers ont notamment reçu l'instruction de surveiller tout particulièrement des femmes seules d'apparence caucasienne.Au moins huit personnes ont été tuées et une vingtaine d'autres blessées, dont des enfants, mardi 31 août, lors d'une violente explosion qui s'est produite près d'une bouche de métro, au nord de la capitale russe. Pour le FSB, les services spéciaux russes, une kamikaze aurait perpétré l'acte criminel. Une hypothèse similaire a été avancée également par le ministère de l'intérieur, où l'on déclarait toutefois étudier aussi la possibilité d'un attentat à la voiture piégée. Un véhicule a en effet a été fortement endommagé par la très puissante déflagration entendue à plusieurs kilomètres du lieu de l'explosion.Le procureur de Moscou Vladimir Zouïev, arrivé immédiatement sur les lieux, a annoncé l'ouverture d'une enquête criminelle pour "terrorisme".L'hypothèse d'un attentat suicide s'appuyait apparemment sur l'état d'un corps de femme, retrouvé complètement déchiqueté, à la différence des corps des autres victimes. Cette version serait corroborée par le récit de certains témoins aux enquêteurs. Selon eux, une femme qui se dirigeait vers le métro Rijskaïa, sur l'avenue Prospekt Mira, a aperçu des policiers à l'entrée qui vérifiaient les papiers d'identité de certains passants. Elle a eu alors un mouvement de recul et l'explosion s'est produite immédiatement après.MESURES DE SÉCURITÉS RENFORCÉES À MOSCOUSelon la police, la charge explosive de l'engin, rempli de fragments métalliques, serait de 300 à 400 grammes de TNT.Le bilan de huit morts, ramené un instant à sept par le procureur de Moscou, a été confirmé ensuite de sources médicales. Douze blessés étaient dans un état grave, selon le ministère des situations d'urgence. "Des enfants figurent parmi les blessés", a précisé un policier à Ria Novosti.Des témoins directs de l'explosion de Moscou ont rapporté des scènes d'horreur. Alexei Borodine, 29 ans, qui vit dans le quartier, venait de sortir d'un magasin voisin au moment de l'explosion et a vu des victimes encore vivantes. "C'était des corps déchiquetés. Ces personnes cherchaient à se relever, mais ce n'étaient plus des humains", a-t-il dit à l'AFP. "Une des victimes, un homme, avait perdu son estomac", a-t-il ajouté. "Nous marchions sur des fragments de corps", a déclaré sa mère qui l'accompagnait.L'attentat de Moscou survient une semaine après un double attentat à l'explosif qui avait détruit en vol deux avions de ligne russe et tué 90 personnes. Dans ce dernier cas, il pourrait s'agir d'un double attentat-suicide commis par deux femmes tchétchènes, selon une hypothèse étudiée actuellement par les enquêteurs.Selon une enquête du quotidien Izvestia, les deux terroristes présumées avaient quitté leur appartement de Grozny en compagnie de deux autres jeunes femmes, dont il n'a pas été possible de retrouver la trace.A la suite de l'explosion de mardi soir, les mesures de sécurité ont été renforcées à Moscou. Les policiers ont notamment reçu l'instruction de surveiller tout particulièrement des femmes seules d'apparence caucasienne, a rapporté Itar-Tass, citant des sources policière.
