Mort de Henry Taube

Mort Henry Taube, Prix Nobel de chimie en 1983 Le chimiste américain d'origine canadienne, Prix Nobel de chimie en 1983, est mort chez lui, en Californie, mercredi 16 novembre. Il était âgé de 89 ans. Né le 30 novembre 1915 à Neudorf (Saskatchewan), Henry Taube avait coutume de se décrire non comme un chimiste mais comme le garçon de ferme qu'il fut dans sa jeunesse. Fils d'immigrants russes qui s'étaient installés comme fermiers au Canada, il fait des études secondaires au Luther College de Regina. De là, il rejoint l'université du Saskatchewan, où il obtient successivement une licence et une maîtrise de sciences, diplômes qu'il complète par un doctorat obtenu en 1940 à l'université de Berkeley (Californie). Il enseigne alors dans cette même université avant d'être appelé par celle de Cornell, où il officie de 1941 à 1946. Entretemps, en 1942, il opte pour la citoyenneté américaine. De 1946 à 1961, Henry Taube enseigne à l'université de Chicago qu'il quitte ensuite pour la Californie et la prestigieuse université Stanford, où il reste jusqu'en 1986. C'est au cours de son passage à Chicago et à Stanford comme responsable du département de chimie de ces deux établissements qu'il mène d'importantes recherches sur la manière dont les réactions d'oxydo-réduction se produisent. Phénomènes incontournables de la chimie, ces réactions ont besoin d'être comprises pour être mieux maîtrisées. Comment se forment les molécules au cours de telles réactions ? Quel est le rôle des électrons à cette occasion ? Avec ses recherches, Henry Taube jette un nouveau regard sur ce domaine et apporte des explications à des réactions chimiques dont certaines sont millénaires, comme ce qui fait que la malachite chauffée — en présence de charbon de bois — donne du cuivre. Ses recherches sur les complexes métalliques inorganiques ont servi à poser les fondements de la chimie minérale moderne et ont permis d'éclaircir les mécanismes impliqués dans les réactions inorganiques, notamment ceux fournissant de l'énergie aux organismes vivants. Travaux qui lui ont valu le prix Nobel de chimie.