Élection Heinz Fischer est sorti vainqueur de l'élection présidentielle qui se tenait dimanche en Autriche. Il sera le premier président social-démocrate dans ce pays depuis 18 ans. Avec 52,41% des voix, le social-démocrate Heinz Fischer a remporté l'élection présidentielle en Autriche dimanche devant la candidate conservatrice, Benita Ferrero-Waldner, qui n'a obtenu que 47,49% des suffrages, infligeant un camouflet à la coalition de droite au pouvoir. Le président sortant Thomas Klestil (indépendant) a félicité Heinz Fischer et lui a souhaité "bonne chance". Le secrétaire général du parti conservateur, Reinhold Lopatka a reconnu la défaite et a félicité Heinz Fischer , mais il a estimé que l'élection avait "opposé deux personnalités" et non pas deux camps politiques.Le parti social-démocrate SPOe a rapidement crié victoire. Moins d'une heure après la clôture, Heinz Fischer a déclaré qu'il s'efforcerait "de représenter les intérêts de tous les Autrichiens et Autrichiennes". Il prendra effectivement ses fonctions le 8 juillet et sera le huitième président de l'Autriche depuis 1945.Sanction pour la formation de Wolfgang SchuesselHeinz Fischer, 65 ans, qui occupait la position de deuxième président du conseil national, la chambre basse du parlement autrichien, sera le premier chef de l'Etat social-démocrate en Autriche depuis 18 ans. Cette victoire de la gauche intervient un an et demi après un succès historique du parti conservateur du chancelier Wolfgang Schuessel aux élections législatives de novembre 2002, où il avait remporté 42% des voix. Schuessel avait reconduit en mars 2003 sa coalition controversée avec l'extrême droite (FPOe), au pouvoir depuis février 2000.Après sa défaite, Benita Ferrero-Waldner, 55 ans, juriste élégante et toujours souriante, devrait conserver son poste de ministre des Affaires étrangères, comme elle l'avait laissé entendre durant la campagne. Cette fidèle de Wolfgang Schuessel s'était distinguée en combattant les sanctions imposées à l'Autriche par l'Union européenne après l'entrée de l'extrême droite (FPOe) au gouvernement en février 2000. Elle avait obtenu pour cela le soutien du gouverneur de Carinthie Joerg Haider.
