Annonce Harkis : le mea-culpa de Georges Frêche Le président PS du Conseil régional de Languedoc-Roussillon a demandé pardon lundi après les propos qu'il a tenus contre un représentant des harkis. Samedi, lors d'une cérémonie en hommage à un ancien pied-noir, Georges Frêche avait assimilé à des "sous-hommes" ces anciens combattants de l'armée française "J'ai blessé par maladresse. Je vous demande de bien vouloir me le pardonner". Georges Frêche, président PS du conseil régional de Languedoc-Roussillon, a demandé lundi pardon après les propos qu'il a tenus contre un représentant des harkis, affirmant, lors d'une conférence de presse à Montpellier, avoir "blessé par maladresse". "J'ai été maladroit, certes, mais poussé par l'excès de la provocation" et "nourri de mes convictions, du respect que l'on doit à ces hommes et à ces femmes", a dit Georges Frêche qui a lu une déclaration devant la presse. Samedi lors d'une cérémonie samedi à Montpellier en hommage à un ancien porte-parole de la communauté pied-noir assassiné en 1993 dans cette ville, Georges Frêche avait apostrophé des harkis présents en déclarant: "ils (les gaullistes, ndlr) ont massacré les vôtres en Algérie et encore vous allez leur lécher les bottes! Mais vous n'avez rien du tout, vous êtes des sous-hommes, vous n'avez aucun honneur!". Ces propos ont provoqué lundi une cascade de protestations et l'embarras des socialistes. "Terme impropre" "Mes propos ne s'adressaient aucunement à la communauté harkie mais à un homme dont le comportement n'est pas dans le droit fil de la dignité de ces combattants valeureux qui se sont battus pour nous", a affirmé lundi Georges Frêche. "J'ai été interpellé par un homme venu là pour me provoquer", a-t-il encore jugé. Répétant qu'il avait "été fort maladroit dans la formulation de sa pensée", il s'est dit par ailleurs "choqué de la signification profonde qu'on a voulu y voir et de la traduction faite de ce que j'ai voulu exprimer. Mes propos ne se voulaient pas attentatoires aux valeurs qui sont celles des droits de l'Homme et je défends depuis toujours", a-t-il poursuivi. Georges Frêche a par ailleurs précisé: "J'ai pu employer à tort le terme impropre de 'sous-homme' que je retire". Le PS a estimé lundi soir que Georges Frêche, en présentant ses excuses, "a clos un incident qui n'aurait jamais dû avoir lieu". Faisant office de porte-parole, Bruno Le Roux, député de Seine-Saint-Denis et secrétaire national PS aux élections, a déclaré : "Georges Frêche clôt, par ses regrets et ses excuses, un incident qui n'aurait jamais dû avoir lieu". "Le PS, qui a toujours soutenu les harkis dans leurs revendications et pour une pleine et entière reconnaissance de leurs droits par la République, tient à leur affirmer son entière solidarité", a ajouté Bruno Le Roux.