Annonce Hallyday et les impôts: "On connaît la triste réalité financière du pays" (presse) Johnny Hallyday déplore, dans un entretien à Paris Match, "la triste réalité financière" de la France, due selon lui à "la gabegie et l'irresponsabilité" de l'Etat et qui a en partie motivé sa décision de s'établir en Suisse pour payer moins d'impôts. "L'argent de l'Etat, c'est d'abord celui des contribuables. Or, nous connaissons tous maintenant la triste réalité financière qui est celle de notre pays", estime le chanteur. "Les seuls intérêts de la dette publique atteignent des montants astronomiques, tellement astronomiques que je les ai oubliés", ajoute-t-il. Johnny Hallyday fustige "la gabegie et l'irresponsabilité" des "technocrates" et juge que "ce sont nos impôts qui remboursent la dette et les intérêts de la dette". "Est-ce que nous sommes obligés de subir et de financer les incompétences de ceux qui nous dirigent ? Ma réponse est non", ajoute le chanteur, qui se défend de faire du "poujadisme". "J'en ai marre de payer et c'est tout. (...) Soixante-dix pour cent de ce que je gagne va à l'impôt", poursuit-il. Hallyday, qui soutient Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle de 2007, espère que ce dernier "tiendra parole". "S'il réforme l'impôt sur la fortune et les droits de succession, comme il me l'a souvent répété, eh bien, je reviendrai en France", affirme-t-il. Hallyday a enfin regretté "l'hypocrisie dans les commentaires qui entourent (son) départ". "Parmi tous ces gens que fréquentent les hommes politiques qui me blâment, de droite comme de gauche, hommes d'affaires respectables, banquiers, sportifs, écrivains même, acteurs etc., combien sont réfugiés fiscaux à l'étranger ou ont inventé des arrangements qui leur permettent de se soustraire à l'impôt ?", s'interroge-t-il. "Tous ceux qui ont ma notoriété sont partis. (...) Renaud est à Londres, Delon en Suisse, Aznavour est parti depuis longtemps", affirme Hallyday, qui cite aussi les noms de la joueuse de tennis Amélie Mauresmo et de l'ex-footballeur Zinédine Zidane.