Mort de György Faludy

Mort György Faludy, poète et traducteur hongrois György Faludy, poète et traducteur hongrois, est mort à Budapest vendredi 1er septembre. Il était âgé de 95 ans. Considéré comme l'une des plus grandes figures littéraires de Hongrie, György Faludy, qui était né en 1910 au sein d'une famille juive, avait successivement fui le nazisme et le communisme, ce qui lui avait valu d'être censuré dans son pays pendant des décennies. Dès le milieu des années 1930, il avait gagné pourtant la reconnaissance de ses pairs en publiant ses traductions en hongrois du poète François Villon. Mais l'approche de la guerre l'avait contraint à s'exiler en 1938. De retour en Hongrie en 1950, il est emprisonné sur la base de fausses charges alléguées par le régime communiste, et envoyé au camp de travail de Recsk. Là, il continuera à composer de la poésie, s'exerçant à mémoriser les vers qu'il ne peut écrire. Libéré en 1953, il quitte la Hongrie en 1956 pour s'exiler au Canada où il obtient la nationalité canadienne. Après 33 ans d'exil, il regagne son pays natal en 1989 alors que sort enfin à Budapest son roman autobiographique My Happy Days in Hell (Mes joyeux jours en enfer) publié en anglais en 1962. Un livre qui lui vaudra d'être considéré peu ou prou comme un précurseur de Soljenitsyne dans le domaine des récits sur les camps soviétiques.