Champion d'Europe Gymnastique : La Russie - L'équipe de France finit sixième du championnat d'Europe de gymnastique artistique Deux chutes des jeunes, une aux barres asymétriques et une à la fixe, ont privé l'équipe de France (266,575 points), finalement 6e, d'une médaille au Championnat d'Europe de gymnastique artistique par équipes remportés par la Russie (272,225), samedi 6 mai à Volos. Avec des notes de départ plus faibles, aucune faute n'était permise. Les Français le savaient. Arnaud Willig, Dimitri Karbanenko et Thomas Bouhail débutaient bien aux arçons, améliorant leur note de qualification (43,225 contre 42,050). Le pari de remplacer Yann Cucherat par Bouhail avait été quasiment sans effet (+ O,1). C'était encourageant. Mais cela ne garantissait rien. Après cet agrès qui n'était franchement pas une spécialité, la France occupait, comme elle s'y attendait, la huitième place. Plus embêtant, plusieurs de ses adversaires avaient progressé, comme la Roumanie au sol (46,425), décidée à remporter un troisième titre d'affilée après 2002 et 2004. Aux anneaux, deuxième faiblesse française, Raphaël Wignanitz, Willig et Karbanenko, auteur d'un double sursaut en sortie et d'un balancement, progressaient aussi -légèrement- dans leur total (42,350 contre 42,175). Résultat : ils occupaient toujours la fin du classement, Ukrainiens (saut : 48,400) et Biélorusses (parallèles : 45,175) creusant l'écart. Le plus pénible devait être passé. Et la casse avait été évitée. Débutaient les appareils où la France pouvait espérer remonter. Toujours à la fameuse condition de faire le geste juste. Au saut, Bouhail, Karbanenko et Wignanitz se montraient parfaits. Et du côté des entraîneurs, on commençait à y croire, voyant l'Allemagne, la Roumanie et, plus étonnant, la Russie derrière. LE COUP DE BARRE A mi-parcours, la France occupait donc la cinquième position derrière l'Ukraine, la Biélorussie, l'Italie et la Suisse. Mais les Roumains et les Russes, encore à la traîne, n'avaient pas disputé le saut, spécialité qui donne le plus de points. L'entraîneur Marc Touchais comptait beaucoup sur les parallèles pour continuer à remonter. Seulement Wignanitz manquait son entrée et se rattrapait in extremis au milieu du mouvement. Pour finir avec 13,050. Et, malgré les bonnes prestations de Karbanenko et Cucherat, le manque à gagner risquait de coûter cher. La conséquence était d'ailleurs immédiate : les Français (179,075) étaient dépassés par les Roumains, propulsés en tête (182,675) par leurs sauts, notamment celui de Marian Dragulescu (16,725), le meilleur à cet exercice. Avec le saut, les Russes passaient aussi devant (3e/181,950). Le podium semblait se dessiner sans les Français. Les chances de médailles s'étaient amoindries. Elles disparaissaient totalement avec la fixe. Arnaud Willig lâchait la barre et effectuait un double sursaut en sortie (13,475). En dépit des prestations très propres de Karbanenko et de Cucherat, les Français (6e/222,950) devaient se contenter de confirmer leur sixième place au sol. Devant, les Russes (227,150) avaient pris de l'avance sur les Roumains (225,825). Les deux étant dans la même rotation, c'était à la barre fixe qu'avait lieu l'explication finale. Mais sur cet agrès, aucun Roumain ne réussissait l'exploit susceptible d'empêcher le troisième sacre russe après 1996 et 2000. La Biélorussie complètait le podium.