Interdiction Grippe aviaire: Bruxelles interdit l'importation des oiseaux en provenance de TurquieAlors que la grippe aviaire se rapproche, la Commission européenne a décidé, lundi 10 octobre, d'interdire immédiatement l'importation de Turquie d'oiseaux vivants et de plumes non traitées. "La détection de la grippe aviaire en Turquie est très inquiétante, étant donné sa proximité avec les frontières de l'Union", a commenté le commissaire à la santé européen, Markos Kyprianou. Un cinquième cas humain recensé en IndonésieUn homme de 21 ans, originaire de l'île de Sumatra, a contracté la grippe aviaire, a annoncé mardi l'Indonésie, évoquant son cinquième cas humain. "Il a participé à l'abattage d'un poulet malade. La viande a été partagée avec ses voisins", a précisé un responsable du ministère de la santé. L'homme est hospitalisé à Bandar Lampung, avec son neveu âgé de quatre ans, également testé positif.Par ailleurs, un Indonésien suspecté d'avoir contracté le virus H5N1 est décédé lundi dans un hôpital de Jakarta. Il souffrait de symptômes similaires à ceux déjà observés en cas d'infection par le virus. Le bilan de la grippe aviaire dans le pays s'élève à trois morts, d'après l'Organisation mondiale de la santé, sur un total de 62 victimes en Asie depuis fin 2003.- (Avec AFP)[-] fermerCet embargo suit ceux imposés en août à la Russie et au Kazakhstan. Il ne vise pas les volailles vivantes, déjà interdites en raison d'autres problèmes vétérinaires. Quant à sa portée, elle est difficile à évaluer, puisque la commission ne dispose pas de chiffres sur les importations effectivement concernées d'oiseaux de compagnie et de plumes. Cette décision fait suite à l'abattage ces derniers jours de milliers de volailles dans la province de Balikesir, dans le nord-ouest de la Turquie, après l'identification du premier cas de grippe aviaire dans ce pays. Aucune contamination humaine n'a été constatée à ce jour. "En Turquie, les tests sont positifs, mais nous ne sommes pas en mesure de déterminer si c'est un virus faiblement ou hautement pathogène", a précisé Philip Tod, un porte-parole de Bruxelles. Des analyses plus précises devraient être disponibles mercredi 12 octobre. L'objectif est de déterminer s'il s'agit ou non du H5N1, le virus qui a entraîné en Asie la mort de millions de volailles et d'une soixantaine d'êtres humains depuis fin 2003.L'UE RESTE VIGILANTE SUR LE CAS DE LA ROUMANIEPar ailleurs, la Commission européenne reste vigilante sur le cas de la Roumanie, où des canards auraient été contaminés dans le delta du Danube. "Les tests qui ont été faits n'ont pas confirmé la présence de la grippe", a déclaré le porte-parole de la Commission. D'autres résultats sont attendus mercredi. S'ils sont positifs"nous n'hésiterons pas à agir immédiatement", a-t-il ajouté. En attendant, la Grèce, la Hongrie et la Pologne ont déjà annoncé leur intention d'interdire l'importation des volailles de Roumanie – en 2004, ce pays avait exporté huit tonnes de poulets vivants ou de carcasses et près de 6 500 tonnes de préparation à base de poulet. La Commission a refusé de commenter ces décisions. Les Vingt-Cinq ont également décidé d'accentuer le contrôle aux frontières, pour s'assurer du respect de ces interdictions. La surveillance des oiseaux migrateurs, considérés comme les principaux vecteurs du H5N1, doit être aussi renforcée. L'UE cherche à assurer une complète coordination entre les Etats membres, pour faire face à une éventuelle épidémie. Avant la fin de l'année, "un exercice de simulation" aura lieu pour "tester la capacité des décideurs européens à coordonner leur réponse", a précisé Philip Tod.
