Grève Grève SNCF : trafic perturbé sur l'ensemble du réseauEn moyenne, 2 TGV sur 3, 1 train grandes lignes Corail sur 3, 1 TER sur 2, 1 Transilien sur 2 en Ile-de-France circulent, tandis que les Eurostars et les Thalys fonctionnent normalement. Dans certaines régions, l'état du trafic varie légèrement par rapport aux prévisions. Ainsi, dans le Nord-Pas-de-Calais, deux TER seulement ont été supprimés et quelques retards de 10 à 20 minutes ont été enregistrés. Dans la gare Lille-Flandres, la situation était, vers 6 h 30, "assez calme encore", une heure environ avant l'heure de pointe. En Picardie, "de manière générale, on tient le programme annoncé, avec quelques retards de 30 minutes", selon la SNCF. Deux TER Amiens-Paris ont toutefois été supprimés par rapport au programme annoncé. En Bretagne, la SNCF estime "qu'il y a plus de prises de service que prévu", notamment sur les directions Saint-Malo et Rennes-Quimper. En banlieue parisienne, le RER B est le plus touché, avec seulement 40% du trafic sur les tronçons SNCF (entre Paris et Roissy-Charles de Gaulle ou Mitry-Claye). A la gare RER de Juvisy (Essonne), desservie par les lignes C et D, les quais sont plus clairsemés qu'à l'accoutumée ce mercredi matin vers 6h30."Les gens ont pris leur voiture", estimait une voyageuse. Dialogue social "bloqué"Le mouvement, non reconductible, à l'appel de six syndicats de cheminots sur huit (CGT, Sud Rail, FO, CFE-CGC, CFTC et Fgaac) doit se terminer jeudi à 8 heures. Cette grève est la première qu'affronte la nouvelle présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, qui remplace Louis Gallois à la tête de l'entreprise nationale depuis juillet. Le directeur des ressources humaines, François Nogué, s'attend à une mobilisation "un peu plus faible" que les précédentes en 2005. Les revendications syndicales sont multiples: défense du fret, dont la situation est jugée "catastrophique", du service public, du statut des cheminots (notamment du régime spécial de retraites), de l'emploi (14.000 postes supprimés depuis 2002) et des salaires. Les propos tenus par la présidente fin octobre sur un dialogue social "bloqué", avec une allusion au "mur de Berlin" et à la "guerre froide", ont par ailleurs jeté de l'huile sur le feu. Mardi à l'Assemblée nationale, le ministre des Transports Dominique Perben a "regretté" la grève, jugeant qu'elle aurait pu "être évitée" et réaffirmant qu'elle ne devait pas être "un préalable à la négociation".
