Grève Grève reconduite sur le RER D, le mouvement s'étend au RER BLe mouvement de grève des agents de conduite SNCF du RER D, commencé voilà sept jours pour protester contre le service d'hiver, s'est étendu dimanche 11 décembre au RER B et continue de perturber le trafic lundi, alors que le dialogue de sourds se poursuit entre syndicats et direction.Pour le RER B, l'interconnexion est suspendue à la gare du Nord, tandis que sur l'axe Paris-Nord, environ 1 train par heure circule. Concernant le RER D, l'interconnexion est aussi suspendue, entre Gare-de-Lyon et Châtelet-Les Halles. 45 % du trafic est assuré sur l'ensemble de cette ligne. Les usagers de la ligne D du RER seront dédommagésLes usagers de la ligne D du RER, victimes depuis sept jours de perturbations en raison d'une grève des agents de conduite, seront dédommagés, a annoncé lundi la SNCF dans un communiqué. Ce dédommagement "viendra en déduction de leur abonnement de janvier 2006", a ajouté la SNCF. "Le montant n'est pas encore déterminé, la grève n'étant pas terminé", a précisé le communiqué.Une dernière réunion de négociations entre la direction et les syndicats (CGT, Fgaac, SUD-Rail), à l'origine de la grève sur la ligne D, qui transporte quelque 500 000 voyageurs par jour, s'est achevée dimanche soir sur un nouvel échec, les syndicats jugeant les propositions de la SNCF sur l'organisation du travail insuffisantes. – (Avec AFP.)[-] fermerLes conducteurs de la ligne D du RER, qui transporte quelque 500 000 voyageurs par jour, ont décidé dimanche de reconduire leur grève jusqu'à l'assemblée générale qui doit se tenir lundi à 11 heures, après l'échec d'une nouvelle séance de négociations samedi soir, ont indiqué les syndicats (SUD, Fgaac, CGT).Dimanche, les conducteurs de la ligne B du RER ont à leur tour cessé le travail à l'appel des mêmes syndicats plus FO, dans le cadre d'une grève reconductible, protestant eux aussi contre les modalités d'application du "service d'hiver", qui prévoit un accroissement de la circulation des trains sur la ligne pour 2006. La SNCF prévoit un trafic très perturbé lundi.Sur la ligne D, un train sur trois (soit quatre trains par heure) sont prévus aux heures de pointe, mais l'interconnexion est suspendue. Aucun train ne circulera entre Corbeil-Essonnes et Melun. Entre Corbeil-Essonnes et Malesherbes, deux trains circuleront le matin et trois le soir. Enfin, aucun train ne circulera entre Melun et Montereau via Héricy.Concernant la ligne B, un train circulera toutes les trente minutes environ entre Paris et Aulnay et entre Aulnay et Roissy. En revanche, aucun train ne circulera entre Aulnay et Mitry. LABORIEUSES NÉGOCIATIONSPour tenter de mettre fin au conflit, direction et syndicats ont poursuivi dimanche de laborieuses négociations.La direction avance que 11 emplois supplémentaires sont prévus sur la ligne D pour compenser l'augmentation de la charge de travail liée au service d'hiver.Elle assure que l'accroissement du nombre de trains, s'il conduit à revoir l'organisation du travail et la répartition des dimanches travaillés, n'entraîne d'augmentation ni de la durée quotidienne du travail, ni du nombre de jours travaillés. "Il n'y a pas de conditions de travail inhumaines pour les conducteurs à la SNCF : un conducteur conduit 182 jours par an, c'est-à-dire un jour sur deux, et pour une durée de service d'en moyenne six heures", a souligné le directeur du Transilien, Thierry Mignauw.De leur côté, les syndicats soulignent que le service d'hiver s'accompagne d'une plus grande flexibilité et demandent des journées de travail raccourcies ou des semaines aménagées pour les conducteurs effectuant des "journées difficiles"."Une journée de sept heures paraît facile si vous commencez à 10 heures et que vous finissez à 17 heures. Mais si vous la faites commencer à 3 heures du matin, elle devient très difficile, même si statistiquement elle dure aussi sept heures", a expliqué Fabien Villedieu (SUD-Rail).Les discussions ont jusqu'à présent tourné court, chacun se renvoyant la balle de l'échec des négociations.Pour la SNCF, M. Mignauw a ainsi déploré avoir "grand-peine à mener le dialogue", les syndicats s'arc-boutant selon lui sur leurs revendications, et faisant preuve d'une "volonté de conflit inhabituelle". M. Villedieu assure au contraire que les syndicats ont "revu à la baisse [leurs] revendications", mais que la direction "leur a opposé une fin de non-recevoir"."On a fait d'énormes compromis, on est à plus de six jours de grève, on a déjà perdu plus de 500 euros de salaires, on veut gagner quelque chose !", a-t-il averti.
