Annonce Gay Pride à Paris - Une "marche pour les droits", version gay Lutte contre l'homophobie, reconnaissance du mariage homosexuel : deux thèmes particulièrement présents cette année pour la "marche des fiertés" à Paris. Noël Mamère, qui a célébré le premier "mariage gay", y a été chaudement applaudi. Entre 500.000 et 700.000 personnes (selon la préfecture ou les organisateurs) ont défilé samedi à Paris pour une Gay pride placée cette année sous le thème de "l'égalité", pour la reconnaissance du mariage homosexuel et contre l'homophobie, deux questions au cœur de cette édition très politique. "Bi-trans-PD-gouines, on ne sent pas le gaz !", "L'intolérance tue !", "Parents légaux, parents sociaux" : les nombreuses pancartes du défilé réclament une seule chose, la reconnaissance des mêmes droits pour les homos que pour les hétéros. "Notre thème ‘assez d'hypocrisie, l'égalité maintenant !', c'est parce qu'on n'en peut plus du grand écart entre les engagements de ce gouvernement et la réalité de ses actes !", résume Alain Piriou de l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT), organisatrice de cette marche.Partie à 14 heures de la place Denfert-Rochereau (XIVe), la tête du cortège avait commencé à atteindre la place de la Bastille, sa destination finale, peu après 16h30. Derrière la banderole de tête et dans une certaine cohue se sont succédé et parfois bousculés plusieurs élus de gauche dont Jack Lang et Dominique Strauss-Kahn pour le PS, Alain Krivine pour la LCR, le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS), le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS), la sénatrice PCF Nicole Borvo, la députée Verte Martine Billard... Mamère en "guest star", l'UMP fait de la figurationAttendu comme la véritable "star" du défilé, le député Vert Noël Mamère, organisateur dans sa mairie de Bègles (Gironde) du premier mariage homosexuel, a préféré marcher avec les militants de son parti loin dans le cortège, où il a été toutefois chaudement applaudi sur son passage. Dans ce cortège d'élus, l'UMP faisait pâle figure, représentée seulement par le secrétaire national Jean-Luc Romero, responsable de l'association "On est là !", membre de l'Inter-LGBT, et Jeannette Bougrab, secrétaire générale adjointe.Du côté des milliers d'anonymes défilant derrière les quelque 80 organisations présentes dans cette "marche des fiertés", les thèmes du mariage et de l'homophobie ont également souvent fait mouche, rien qu'à en juger par le nombre de couples habillés comme pour une noce. "On veut se marier à Paris à l'Hôtel de Ville comme un couple normal, banal. On revendique le droit à la banalité", explique Jacques Tautout, en robe de mariée, accompagné de son compagnon Hervé Girard, en queue de pie. Un peu plus loin, parmi les nombreuses drag-queens qui dansent au son des assourdissants rythmes house ou techno déversés par les enceintes des chars, Théo, bas résilles, minijupe en cuir sur des talons d'une cinquantaine de centimètres, dit vouloir être "la future Marianne". "Bardot, Laetitia Casta, maintenant pourquoi pas un transsexuel ?", lance-t-il, drapeau bleu-blanc-rouge dans les cheveux.
