Cérémonie Funérailles : De nombreux chefs d'Etat rendent un dernier hommage au roi Fahd Le roi Fahd d'Arabie saoudite a été inhumé, mardi 2 août, au cimetière Al-Oud de Riyad en présence des membres de la famille royale, peu après la prière du mort récitée à la grande mosquée de la capitale saoudienne. La dépouille, transportée sur les épaules des fidèles, a été enveloppée dans un linceul blanc puis mise en terre dans une fosse au cimetière public d'Al-Oud, où la famille royale dispose d'un carré particulier. Plusieurs membres de la famille ont jeté de la terre sur la dépouille ensevelie au cimetière, où reposent les quatre prédécesseurs de Fahd et des membres de la famille royale. Leur tombe ne porte aucune construction ni aucun signe distinctif. La tombe du roi Fahd, qui a régné pendant vingt-trois ans sur le plus riche pays pétrolier au monde, ne sera d'ailleurs visible que par un petit monticule de terre surmonté de deux témoins placés aux niveaux de la tête et des pieds. Des policiers et des militaires étaient déployés autour du cimetière où une série de limousines noires transportant les dignitaires étaient garées alors que des dizaines de membres de la famille royale portant leurs keffiehs à damiers rouges et blancs se pressaient pour faire leurs adieux au roi Fahd. DES MILLIERS DE FIDÈLES Plusieurs milliers de fidèles avaient assisté à la prière du mort à l'intérieur et à l'extérieur de la grande mosquée de l'imam Turki Ibn Abdallah, en présence du nouveau roi Abdallah Ben Abdel Aziz et de plusieurs dignitaires saoudiens et chefs d'Etat arabes et musulmans. La cérémonie a duré quelques minutes à peine au cours de laquelle le grand mufti cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh a récité les prières rituelles pour le "repos de l'âme du défunt et le pardon de ses offenses". Cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh a également appelé les Saoudiens à faire allégeance au nouveau roi Abdallah Ben Abdel Aziz et à son prince héritier Sultan Ben Abdel Aziz, ont rapporté mardi les journaux saoudiens. "Nous avons été encouragés de voir cet accord magnifique (au sein de la famille royale)" pour désigner le nouveau roi Abdallah, qui dirigeait de facto le royaume depuis 1995 et du prince héritier, a affirmé le mufti. Des cérémonies similaires se sont déroulées en même temps dans toutes les autres mosquées du royaume, où la "prière de l'absent" a été récitée. Les simples citoyens ont pu prendre part au service funéraire en silence, sans réciter de prière, ni agiter d'emblème, conformément aux rites rigoristes wahhabites dominant en Arabie saoudite. JACQUES CHIRAC ET DICK CHENEY PRÉSENTS Les dignitaires arabes et musulmans, qui n'étaient pas présents lors de l'inhumation, devaient présenter leurs condoléances à la grande mosquée, tandis que les dignitaires étrangers présents devaient être conviés à une cérémonie officielle de condoléances au palais royal à Riyad. Parmi les dirigeants arabes et musulmans figuraient notamment le président irakien, Jalal Talabani, son premier ministre, Ibrahim Jaafari, le leader palestinien Mahmoud Abbas, premier des dirigeants arabes à arriver dès lundi soir à Riyad. Etaient présents également le président égyptien, Hosni Moubarak, le roi Abdallah II de Jordanie, le président afghan, Hamid Karzaï, le président syrien, Bachar Al-Assad, le président pakistanais, Pervez Musharraf, le roi de Bahreïn, Hamad Ben Issa Al-Khalifa, le sultan Qabous Ben Saïd d'Oman, les présidents tunisien, Zine El-Abidine Ben Ali, algérien, Abdelaziz Bouteflika, yéménite, Ali Abdallah Saleh et libanais, Emile Lahoud. D'autres dirigeants, en particulier le président français, Jacques Chirac, le prince Charles et le prince héritier japonais Naruhito étaient attendus dans la journée comme le président en exercice de la Confédération helvétique, Samuel Schmid. Côté américain, c'est le vice-président Dick Cheney qui va conduire la délégation.