Annonce François Fillon a répondu favorablement mercredi à la principale revendication des chercheurs en colère, en annonçant la création de 550 postes de chercheurs statutaires dès 2004. Les chercheurs font part de leur satisfaction. François d'Aubert avait promis aux chercheurs une décision "dans la semaine", notamment sur le dossier le plus sensible, celui de l'emploi scientifique ; c'est désormais chose faite. La principale revendication des chercheurs en colère a été satisfaite : mercredi, le nouveau ministre de l'Education nationale François Fillon a annoncé la création dès 2004 de 550 postes de chercheurs statutaires. Le ministre, qui sortait d'une rencontre avec le Comité d'initiative et de proposition (chargé d'organiser des états généraux de la recherche) et le bureau de la Conférence des présidents d'université (CPU), a insisté sur "l'effort exceptionnel" décidé par le gouvernement. "Il était essentiel que la crise trouve un développement favorable dans les meilleurs délais, par le haut", a-t-il ajouté.Les créations de postes annoncées mercredi se répartissent en 200 postes de chercheurs et 350 postes d'ingénieurs de recherche et techniciens (ITA), a précisé François Fillon. Par ailleurs, un millier d'emplois universitaires, enseignants-chercheurs, techniciens et ingénieurs, vont être créés dans les universités françaises d'ici 2005, dont 300 en 2004.Un millier d'emplois universitaires d'ici 2005Le porte-parole du collectif "Sauvons la recherche", Alain Trautmann, s'est félicité mercredi soir de cette réponse du gouvernement aux attentes des chercheurs. La principale pomme de discorde du conflit qui secoue la recherche depuis plus de trois mois portait en effet sur la transformation dans le budget 2004 de 550 postes statutaires en emplois contractuels, une décision qui a jeté des milliers de chercheurs dans la rue contre la "précarisation de l'emploi scientifique". "C'est un grand jour pour la recherche française, trois mois après le lancement de ce mouvement", a insisté Alain Trautmann. "Nous avons obtenu tout ce que nous voulons pour les mesures d'urgence"."Ce sont des propositions qui nous semblent un geste significatif vers les universités françaises. Ces décisions nous conviennent. Nous étions attachés à des mesures d'urgence", a déclaré le premier vice-président de la Conférence des présidents d'université (CPU) Michel Laurent, qui était présent au ministère.
