Annonce France Télécom annonce 17 000 suppressions de postes d'ici à 2008 Lors de la publication de ses résultats annuels, mardi 14 février, France Télécom a dévoilé son intention de diminuer ses coûts avec la suppression de 17 000 postes dans le monde entre 2006 et 2008. "Il s'agit de la poursuite du mouvement actuel de diminution naturelle des effectifs", a indiqué le nouveau directeur financier du groupe, Gervais Pélissier. L'opérateur historique a pourtant annoncé un bénéfice net part du groupe de 5,7 milliards d'euros en 2005 en hausse de 89,2 % et un doublement de son dividende pour cette année. Le groupe a également fait état d'un chiffre d'affaires de 49,038 milliards d'euros pour 2005, en hausse de 6,2 % sur un an à données historiques, et de 2,5 % à base comparable. En France, le groupe enregistrera 22 000 départs naturels de 2006 à 2008, et procédera à 6 000 embauches, a précisé le directeur financier. "A ces 16 000 postes en moins en France viendront s'ajouter un millier de réductions d'effectifs à l'étranger", a détaillé Gervais Pélissier. PAS DE LICENCIEMENTS Ces réductions d'effectifs représentent entre 8 et 10 % des effectifs actuels du groupe. M. Pélissier a insisté sur le fait que ces réductions d'effectifs prendront la forme de non-remplacements, et non de licenciements. Depuis trois ans, France Télécom encourage les départs naturels, sous forme de congés de fin de carrière, de départs vers la fonction publique (le groupe compte encore 88 000 fonctionnaires), d'essaimage et de créations d'entreprise et de départs à la retraite. En 2003, ce sont 13 100 postes qui avaient été supprimés, puis 12 500 en 2004, et 5 500 devaient être supprimés en 2005. La CGT et FO avaient indiqué lundi qu'elles craignaient des "milliers de suppressions d'emploi, notamment des fonctionnaires". "France Télécom a mal anticipé le développement de la téléphonie par Internet, en plus beaucoup de clients opèrent le dégroupage de leurs lignes : les clients s'en vont et la variable d'ajustement, c'est l'emploi", avait affirmé Jacques Lemercier (FO Communication). La CGT a reproché mardi au groupe de vouloir devenir "une machine à cash" : "C'est une accélération très importante des restructurations alors que les résultats financiers sont en hausse. La direction veut verser toujours plus de dividendes aux actionnaires", a réagi Joëlle Roeye, secrétaire fédérale CGT des activités postales et de communication. Elle a "incité tous les salariés de France Télécom à participer aux négociations et aux différentes réunions qui vont se présenter et à se mobiliser en participant à la journée d'action du 7 mars".