Annonce Franc succès pour les noms de domaines en ".eu"Près de 100 000 demandes de ".eu" ont été enregistrées, mercredi 7 décembre, auprès de l'Eurid, une société à but non lucratif choisie par la Commission européenne pour gérer sa nouvelle extension. Sans surprise, le nom le plus réclamé a été le sexe avec "sex.eu". Suivent le tourisme avec "hotel.eu" et "travel.eu", "jobs.eu", ainsi que "casino.eu" et "music.eu".Les quinze premières minutes de l'enregistrement, qui a débuté à 11 heures, ont été les plus chargées avec plus de 40 000 demandes, à un rythme dépassant 40 demandes par seconde, avec un pic à plus de 60. Dans les trois premières heures, 95 370 demandes ont été enregistrées, le rythme se ralentissant par la suite.LE ".EU", CONCURRENT DU ".COM" ?L'écrasante majorité des requêtes émane d'entreprises nationales – plus de 69 000 –, et internationales – plus de 21 000 –, qui veulent protéger leurs marques. Avec environ 7 600 demandes, les organismes publics arrivent loin derrière. Les plus friands du ".eu" semblent être les Allemands, avec environ 35 % des demandes, suivis des Français et des Hollandais – environ 12 % chacun. Suivent les Britanniques, avec 10 % des demandes, et les Belges (6 %). Les institutions européennes elles-mêmes devront basculer progressivement leurs adresses internet en ".eu".Le directeur général d'Eurid, Marc Van Wesemael, s'est déclaré 'très content du nombre de demandes" et du fait que son "système informatique ait tenu !". "Cela marche très bien", a commenté avec satisfaction Martin Selmayr, le porte-parole de la commissaire européenne pour la société de l'information et les médias, Viviane Reding. Mme Reding espère que l'extension ".eu" deviendra aussi importante que le fameux ".com", qui compte 40 millions de sites dans le monde. La France recense environ 400 000 noms de domaines en ".fr".OUVERTURE AUX PARTICULIERS LE 7 AVRIL 2005Pendant les deux premiers mois – dits période de "sunrise" –, l'enregistrement des ".eu" est réservé aux seuls organismes publics et aux marques déjà déposées auparavant. Du 7 février au 6 avril 2005, des dossiers pourront ensuite être déposés pour des noms de sociétés, des marques non déposées ou encore des noms d'œuvres d'art.Ces phases initiales visent à éviter le "cybersquatting" par des personnes malveillantes qui achètent des adresses en vue de les revendre pour des sommes faramineuses. Ce n'est que le 7 avril que les particuliers, et plus largement toute personne établie ou résidant dans l'UE, pourront prétendre à une extension européenne.Dans la période de "sunrise", il en coûtera aux entreprises 10 euros de frais de souscription versés à Eurid, dont le mandat de gestion s'étend jusqu'en 2010. A cela, il faudra ajouter 35 euros pour un organisme public, 45 euros pour les détenteurs de marques et 85 euros pour les autres types de noms de domaine. Les candidats au ".eu" devront en outre verser une centaine d'euros au bureau d'enregistrement auquel ils se sont adressés.Eurid a accrédité 779 bureaux d'enregistrement dans le monde, tant dans l'UE qu'aux Etats-Unis ou même au Japon, chargés de recevoir les demandes des utilisateurs.
