Catastrophe forte explosion dans une centrale électrique à Alger Le ministre de l'intérieur algérien a évoqué un accident, mais l'hypothèse d'un attentat à la voiture piégée n'est pas à exclure.Une explosion de forte puissance a endommagé, lundi soir 21 juin, à Alger le principal relais de distribution de courant électrique alimentant la capitale algérienne, faisant onze blessés. Selon la télévision d'Etat, la déflagration, entendue dans plusieurs quartiers de la ville, serait due à un incident technique ayant provoqué l'explosion de deux réservoirs de combustible de la centrale. Le ministre de l'intérieur algérien, Yazid Zerhouni, a indiqué que l'explosion serait "apparemment d'origine accidentelle", et précisé qu'"il appartient à l'enquête d'en déterminer les circonstances exactes".L'hypothèse d'un attentat à la voiture piégée n'est toutefois pas à exclure. Des responsables des services antiterroristes algériens se sont rendus sur place. Des témoins ont signalé la présence sur les lieux d'éléments des forces spéciales algériennes. "Cela ressemble à un attentat, et si c'est confirmé par les autorités, ce sera la première fois depuis plusieurs années que la capitale est touchée par un attentat à la voiture piégée", a déclaré un spécialiste de la sécurité qui a souhaité garder l'anonymat.Dimanche, l'armée avait annoncé la mort, lors d'un accrochage, de Nabil Sahraoui, chef du dernier important maquis islamiste en activité, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, lié selon les autorités à Al-Qaida). Le GSPC n'a pas encore réagi publiquement à la mort de Sahraoui et de trois de ses collaborateurs, mais ce mois-ci encore il avait déclaré vouloir poursuivre sa lutte.Diplomates et analystes avaient fait part de leurs craintes quant à d'éventuels actes de représailles après l'assassinat des dirigeants du GSPC, mais il est trop tôt pour dire si l'explosion de lundi est liée à ce développement.f
