Annonce Flosse rentre à Papeete Le président de Polynésie refuse de reprendre les négociations avec l'opposition du fait de la poursuite de l'occupation de la présidence de Polynésie par les indépendantistes. "Notre patience a assez duré, nous rentrons ce matin à Papeete", a déclaré lundi Gaston Flosse. Le président de Polynésie justifie son départ immédiat pour Papeete, du fait de la poursuite de l'occupation des locaux de la présidence par les indépendantistes. La ministre de l'Outre-mer Brigitte Girardin n'a pu que constater lundi être "dans l'obligation de suspendre les discussions qui avaient, pourtant, déjà abouti à d'importantes avancées". La ministre a dénoncé l'occupation des locaux par les indépendantistes, en infraction avec ce qui était convenu. Gaston Flosse a été élu président le 22 octobre, après le renversement de l'indépendantiste Oscar Temaru le 9 octobre. Après la décision du Conseil d'Etat, qui demandait mercredi par ordonnance la libération des locaux publics à Papeete, dont ceux de la présidence de Polynésie, la ministre de l'Outre-mer Brigitte Girardin avait signé samedi soir avec Gaston Flosse et Oscar Temaru un accord d'étape, après cinq jours de discussions visant à régler la crise en Polynésie. Cet accord prévoyait la poursuite des discussions lundi. Regrets et engagement La rupture des négociations, qui s'étaient ouvertes mardi dernier pour examiner notamment la faisabilité d'élections générales après l'annulation par le Conseil d'Etat du scrutin du 23 mai dans les Iles du Vent (Tahiti et Moorea), marque un revers pour la ministre Girardin qui s'efforçait de régler la crise politique dans l'archipel. Les parties étaient parvenues à se mettre d'accord sur le principe d'élections générales dans le territoire et sur le principe d'une loi organique mais de graves divergences persistaient sur le calendrier. La ministre a précisé qu'elle s'est entretenue successivement avec Gaston Flosse et Oscar Temaru. "Le premier s'est engagé à reprendre immédiatement les discussions dès que la libération des locaux sera intervenue", indique-t-elle, avant d'ajouter que le second "a regretté que les locaux n'aient pas été libérés par certains de ses partisans". Brigitte Girardin a proposé que les locaux de la présidence soient "neutralisés par l'Etat" jusqu'aux élections, dès qu'ils seront libérés.