Fin Fin de la prise d'otages en Grèce Deux hommes qui s'étaient emparés d'un autobus et de ses 23 passagers ont libéré les 6 derniers dans la nuit avant de se rendre. a prise d'otages dans un autobus qui a tenu en haleine la Grèce hier tout au long de la journée s'est achevée peu avant minuit (heure de Paris) par la libération des six derniers otages, sains et saufs et la reddition des ravisseurs. Deux hommes armés avaient détourné près d'Athènes, dans la matinée, un autobus avec vingt-trois personnes à l'intérieur, et menaçaient de le «faire exploser» si les autorités ne leur fournissaient pas une rançon de 1 million d'euros et un chauffeur pour les conduire à l'aéroport. Interrogé en direct sur la chaîne de télé privée Méga, grâce au téléphone portable d'une passagère, l'un des preneurs d'otages, qui déclarait s'appeler Hassan, avait confirmé le montant de la rançon et ses menaces. Quelques minutes plus tôt, dans des déclarations en direct à une chaîne privée, il avait assuré qu'aucun des otages restant à bord du bus ne serait libéré avant le lendemain (ce matin). Une otage libérée avait indiqué plus tôt que les hommes disposaient de grenades dans un sac, une information non confirmée par la police. Les deux hommes, des Albanais apparemment, avaient libéré en plusieurs étapes dix-sept des otages. Le chauffeur et le receveur du bus, ainsi qu'une passagère, avaient réussi à quitter le véhicule au début du détournement, qui a eu lieu vers 5 h 45 (une heure de moins à Paris). «Nous voulons aller en Russie, nous voulons aller à l'aéroport», avait initialement déclaré l'un des preneurs d'otages.» Maria Bossi, spécialiste grecque des affaires de terrorisme, jugeait dans la journée que les preneurs d'otages n'étaient «manifestement pas des terroristes ou des membres du crime organisé, car ils n'ont pas une attitude de professionnels». Il s'agissait plutôt, selon elle, de gens «désespérés». Le Premier ministre grec, Costas Caramanlis, a retardé d'un jour son départ pour le sommet européen de Bruxelles, où il devait se rendre en fin d'après-midi. Il s'agit de la quatrième prise d'otages dans un autobus grec depuis cinq ans. En mai et juillet 1999, deux prises d'otages avaient eu lieu et s'étaient soldées par la mort de leurs auteurs, tués par la police. A chaque fois, le preneur d'otages, albanais, exigeait de l'argent et de pouvoir se rendre dans son pays. En novembre 2000, un forcené grec avait pris en otage un autocar de touristes japonais. Il avait été arrêté puis s'était suicidé à la direction de la police d'Athènes.