Fin Fin de la grève à Radio France -La grève des ouvriers et employés administratifs de Radio France, commencée le 4 avril, s'est achevée vendredi 22 avril, a indiqué le directeur du personnel du groupe, Didier Tourancheau. Selon le délégué CGT des grévistes, Marie-Hélène Elbaz, le travail devait reprendre dans l'après-midi. Les bases de l'accord Selon un communiqué de la présidence de Radio France, le personnel concerné obtient des mesures spécifiques, qui représentent une augmentation mensuelle de 117 euros pour 180 d'entre eux, de 95,59 euros pour 187 employés et de 86,90 euros pour 621 autres. Une autre mesure spécifique, concernant 108 personnes, porte quant à elle sur une augmentation mensuelle de 52,14 euros. La date d'effet de ces mesures est fixée au 1er janvier 2005. Par ailleurs, une cinquantaine de personnes, dont les métiers n'ont fait l'objet d'aucun accord catégoriel depuis 1997 (manutentionnaires, ouvriers de nettoyage et personnels de courrier) bénéficieront d'une prime exceptionnelle d'un montant de 300 euros bruts. L'accord porte également sur "le principe de l'ouverture de négociations annuelles sur une augmentation générale des salaires", qui s'engagera le 17 mai avec l'objectif de conclure au plus tard le 30 juin, "dans le cadre du dispositif salarial conventionnel en vigueur dans l'audiovisuel public". Cette disposition concerne le personnel technique et administratif, le personnel d'antenne des radios locales, le personnel d'antenne des FIP, les attachés de production, les enseignants de maîtrise et les responsables de programme des radios locales. [-] fermer La direction a, quant à elle, souligné que les organisations syndicales CFTC, CFDT, CGC, CGT, CSA, FO et SNJ, qui avaient appelé à la grève pour obtenir des augmentations de salaires, ont "trouvé les bases d'un accord" permettant de mettre fin au mouvement. Cette grève, qui a perturbé les programmes des différentes antennes du groupe Radio France pendant dix-neuf jours, est l'une des plus longues qu'ait connues le groupe. Les journalistes avaient pour leur part observé un mouvement de grève de dix-huit jours du 27 janvier au 13 février 2004, pour obtenir un alignement de leurs salaires sur ceux du groupe public France Télévisions. NOMBREUSES PERTURBATIONS Le préavis de grève avait été déposé par les syndicats du personnel technique et administratif de Radio France (France-Inter, France-Info, France-Culture, France-Musiques, France-Bleu), désireux d'obtenir une revalorisation de leurs rémunérations, à l'image de ce que les journalistes et les musiciens avaient obtenu fin janvier et début février 2004. Il concernait une grande variété de professions au sein de la Maison ronde à Paris et dans les antennes de province : assistants d'édition, assistants à la réalisation radio, régisseur d'orchestre ou de chorale, personnels d'antenne de radios locales, décorateurs, pompiers, coursiers et responsables du courrier interne. Selon les chiffres de la direction, les grévistes ne représentaient souvent qu'une faible proportion du personnel concerné. Mais la grève a cependant été marquée par de nombreuses perturbations dans les activités des différentes antennes de Radio France, notamment les émissions phares de France-Inter comme le "7/9" (tranche d'information de 7 heures à 9 heures). De nombreux concerts donnés par les différentes formations musicales de Radio France ont également dû être annulés, les instruments ne pouvant être déplacés. Les discussions entre direction et syndicats ont notamment traîné en longueur en raison de la volonté de la direction de placer les négociations sur le terrain de la mise en place d'un "nouvel instrument salarial", qui aurait eu pour conséquence de faire sortir le personnel de Radio France de la convention collective appliquée dans l'audiovisuel