Expulsion Expulsée d'Irak, une journaliste française accuse Paris Le ministère français des affaires étrangères a démenti, mardi 21 juin, être à l'origine de l'expulsion d'Irak d'Anne-Sophie Le Mauff, une journaliste indépendante travaillant à Bagdad pour L'Humanité et divers médias francophones. "Les autorités irakiennes ont fait part à la journaliste française Anne-Sophie Le Mauff de leur décision de l'expulser en raison de menaces pesant sur sa sécurité. Cette mesure a été confirmée à notre ambassade à Bagdad. Il s'agit d'une décision souveraine des autorités irakiennes dont nous prenons note" , a déclaré le ministère dans un communiqué. Dans la journée, la journaliste avait joint par téléphone l'organisation Reporters sans frontières (RSF) pour faire état de sa convocation le matin même au ministère irakien de l'intérieur, où on lui a signifié qu'elle devait recevoir mercredi un ordre d'expulsion. Selon la journaliste, les autorités irakiennes lui ont donné deux jours pour quitter le pays. ils lui ont  également expliqué qu'ils agissaient à la demande des autorités françaises. RSF a dénoncé cette démarche dans un communiqué. "Si les autorités françaises ont réellement demandé aux Irakiens d'expulser Anne-Sophie Le Mauff, cette procédure est inacceptable. (...) L'interférence d'un gouvernement, même s'il agit pour des raisons de sécurité, n'est pas admissible." Anne-Sophie Le Mauff avait fait état dans L'Humanité, le 13 juin, d'une lettre qu'elle avait reçue de l'ambassadeur de France en Irak, Bernard Bajolet, lui demandant de quitter le pays pour éviter tout enlèvement. La télévision publique belge RTBF et le quotidien Le Soir, qui emploient également la journaliste, ont estimé que la décision des autorités irakiennes était "une atteinte grave à la liberté de la presse" . La journaliste travaille également pour Sud-Ouest, Radio Canada, Radio Monte-Carlo et Radio Vatican.