Procès Evreux : le meurtrier écope de 7 ans de prison F. a été reconnu coupable d'avoir jeté la brique qui a tué Guy-Patrice Bègue le 8 mars 2002 à Evreux, alors qu'il tentait d'aider son fils pris à partie dans une bagarre entre lycéens. Sept ans de prison pour le meurtrier de Guy-Patrice Bègue (02/10/2004) Sept ans de prison : le verdict a été prononcé après un peu moins de quatre heures de délibéré et cinq jours de procès. F. est donc reconnu coupable d'avoir jeté la brique qui a tué le 8 mars 2002 à Evreux Guy-Patrice Bègue, un artisan de 37 ans venu soutenir  son fils dans un conflit entre lycéens. La cour a, en revanche, acquitté M., accusé d'avoir donné un coup de pied à la victime alors qu'elle était à terre et condamné à 12 mois dont 8 avec sursis J.M., impliqué dans une bagarre connexe. L'avocat général Jean Berkani avait requis dans l'après-midi respectivement huit ans de prison, 18 mois, et 12 mois dont six avec sursis à l'encontre de F., M. et J.M. Verdict " ambigu " Les membres et proches de la famille de F. ont dénoncé le fait que son co-accusé M. ait été acquitté. Vincent Picard, l'avocat de F., qui avait plaidé l'acquittement, a parlé d'un "verdict très ambigu". Il a toutefois souligné que son client, qui avait déjà effectué deux ans et demi de détention, pourrait bénéficier dans un avenir proche d'une libération conditionnelle. Maître Picard a également indiqué que F. ne  comptait pas faire appel de sa condamnation. Le 8 mars 2002, Guy-Patrice Bègue avait été mortellement blessé alors qu'il était venu soutenir son fils Jimmy impliqué dans une bagarre entre une vingtaine de lycéens, dont F., sur le parking des cars scolaires d'Evreux. Ce drame survenu peu avant l'élection présidentielle avait eu un fort retentissement politique et médiatique. Renvoi refusé Le déroulement du procès, qui se tenait depuis lundi à huis clos, a été  perturbé par le témoignage surprise, mercredi, d'une jeune femme disculpant F., 17 ans au moment des faits, et affirmant que c'était M., l'un de ses co-accusés, qui avait lancé la brique meurtrière. L'avocat général avait lui-même demandé un supplément d'information après ce témoignage. Cette requête aurait pu déboucher sur un renvoi du procès mais cette hypothèque a été levée vendredi en fin de matinée, après un transport de la cour d'assises sur les lieux du crime. A l'issue de ce transport, durant lequel la jeune femme disculpant F., le visage à demi-caché sous une capuche, a été longuement interrogée, la cour avait conclu que la demande de renvoi n'était "pas justifiée".